«Je n'ai rien à voir avec la situation»
La fille du porte-parole de Poutine se plaint des sanctions

La fille du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, Yelisaveta Peskova, ne pense pas que les sanctions imposées par les Etats-Unis soient justifiées. Elle les considère comme «injustes et infondées».
Publié: 22.03.2022 à 21:26 heures
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Dernière mise à jour: 23.03.2022 à 14:23 heures
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Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à Yelisaveta Peskova, la fille de Dmitri Peskov.
Photo: lisa_peskova/Instagram
Anastasia Mamonova

Yelisaveta Peskova est la fille de Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin et proche du président russe Vladimir Poutine. Dans une interview accordée à «Business Insider», la jeune femme se plaint des sanctions imposées par les Etats-Unis, dont elle fait elle-même les frais. «Cela me semble totalement injuste et infondé. J’ai été très surprise parce que c’est étrange d’imposer des sanctions à une personne qui a 24 ans et qui n’a rien à voir avec la situation», a-t-elle déclaré.

La jeune femme continue: «Je suis contrariée parce que j’aimerais voyager, j’aime les autres cultures.» Elle s’est empressée de rajouter que les sanctions n’affecteraient «en aucune façon sa situation financière».

Le 11 mars, les États-Unis avaient annoncé des sanctions contre Dmitri Peskov et des membres de sa famille, ainsi que contre 19 hommes d’affaires russes et 47 autres citoyens qui leur sont liés. Yelisaveta Peskova est donc interdite de voyage aux Etats-Unis.

«Je ne suis pas mon père»

Lors de l’interview, la jeune femme s’est exprimée de manière mesurée sur la guerre. Elle a déclaré: «Je suis une citoyenne du monde et je ne peux rien y faire.»

Elle a toutefois admis avoir été prise au dépourvu par cette «opération militaire spéciale» — le terme officiellement utilisé par Poutine pour qualifier la guerre contre l’Ukraine. «Je pense que tout le monde a été surpris et il n’y a pas de quoi avoir honte. Il est normal d’être surpris dans cette situation», a déclaré Yelisaveta Peskova.

Elle a en outre souligné que même si elle avait un «lien très fort» avec son père, elle n’était pas lui et ne devait donc pas être tenue responsable de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La jeune femme se dit pour la paix

Le jour de l’invasion russe, le 24 février, elle avait d’abord posté sur Instagram les mots «No to war» (non à la guerre), avant de les supprimer.

Elle affirme à présent qu’elle n’a pas forcément voulu critiquer une partie du conflit en particulier. «Quand je dis cela, je veux dire que je suis pour la paix, pas seulement en Ukraine, mais dans le monde entier», a-t-elle botté en touche.

(Adaptation par Lliana Doudot)

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