Synthèse des événements
Marioupol assiégée, Zelensky appelle Poutine à la discussion

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Publié: 19.03.2022 à 22:56 heures
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Dernière mise à jour: 19.03.2022 à 23:10 heures
Selon le porte-parole des forces aériennes ukrainiennes, le pays est devenu un terrain d'essai pour l'arsenal russe.
Photo: keystone-sda.ch

Le ministère russe de la Défense a affirmé samedi avoir utilisé la veille des missiles hypersoniques «Kinjal» pour détruire un entrepôt souterrain d'armements dans l'ouest de l'Ukraine.

«L'Ukraine est malheureusement devenue un terrain d'essai pour tout l'arsenal russe de missiles», a déclaré le porte-parole des forces aériennes ukrainiennes.

Les raids aériens russes se succédaient à un rythme rapide samedi sur Mykolaïv, une ville du sud de l'Ukraine où des dizaines de soldats ont été tués la veille dans une frappe contre une caserne de l'armée, selon le gouverneur de la région.

«Pas moins de 200 soldats dormaient dans les baraquements», a raconté un militaire interrogé sur place, selon lequel «au moins 50 corps ont été extraits». Un autre militaire a estimé qu'il pourrait y avoir eu 100 morts.

Volodymyr Zelensky veut discuter

À Marioupol, ville portuaire du Sud-Est, encerclée et bombardée avec ses habitants depuis plusieurs semaines, Kiev a admis avoir perdu l'accès à la mer d'Azov. L'armée russe a affirmé vendredi avoir réussi à entrer dans la ville, et y mener des combats. Selon un conseiller du ministère ukrainien de l'Intérieur, la situation y est «catastrophique».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé qu'il était temps pour Moscou d'accepter de se «réunir» pour «discuter» sérieusement de paix afin d'éviter à la Russie des conséquences «sur plusieurs générations».

«Des négociations portant sur la paix et la sécurité pour l'Ukraine sont la seule chance pour la Russie de minimiser les dégâts causés par ses propres erreurs», a déclaré M. Zelensky dans une vidéo publiée sur Facebook, filmée de nuit dans une rue déserte.

La Chine doit se positionner

La présidence ukrainienne a appelé la Chine à se joindre aux Occidentaux et «condamner la barbarie russe», alors que Pékin n'a jusqu'ici jamais officiellement critiqué l'attaque de l'Ukraine par la Russie.

«La Chine peut être un élément important du système de sécurité mondial si elle prend la bonne décision de soutenir la coalition des pays civilisés et de condamner la barbarie russe», a tweeté Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence et un des participants aux négociations avec la Russie.

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Nestlé critiqué

Le président ukrainien s'est adressé aux Suisses en direct avec Berne, blâmant les entreprises qui comme Nestlé poursuivent leurs activités en Russie malgré la guerre et appelant au gel des avoirs des proches du Kremlin dans les banques suisses.

Changement de ton requis

Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, en visite à New Delhi, a pressé son homologue indien de changer de ton vis-à-vis de Moscou mais leur déclaration commune s'est abstenue de condamner l'invasion de l'Ukraine.

Mines en mer Noire

La Russie a mis en garde contre la dérive des mines disposées par les forces ukrainiennes en mer Noire après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine, assurant ne pas exclure qu'elles puissent atteindre le Détroit du Bosphore ou même la Méditerranée.

Réfugiés en fuite et hommes appelés au combat

Plus de 3,3 millions de réfugiés ont désormais fui l'Ukraine depuis l'invasion russe, ont indiqué les Nations unies, tandis que près de 6,5 millions de personnes seraient déplacées à l'intérieur du pays.

Environ 90% des personnes qui ont fui sont des femmes et des enfants. Les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans peuvent en effet être appelés sous les drapeaux et doivent rester dans leur pays.

Olena Zelenska, la femme du président ukrainien, a appelé le Conseil oecuménique des Églises, une organisation représentant 580 millions de chrétiens à travers le monde, à contribuer à organiser de «véritables couloirs humanitaires».

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