Des pieds de bébé?
En rentrant sur terre, les deux astronautes de l'ISS souffriront le martyre

Après neuf mois en apesanteur, Suni Williams et Butch Wilmore devraient rentrer sur Terre ce 18 mars. Mais leur retour sera douloureux: leurs pieds, privés de pression, sont devenus aussi doux que ceux d’un bébé. Un phénomène qui met leur corps à rude épreuve.
Publié: 14:33 heures
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Dernière mise à jour: 17:16 heures
Suni Williams et Butch Wilmore sont bloqués depuis neuf mois dans l'espace. Ils devraient rentrer ce mardi 18 mars.
Photo: keystone-sda.ch
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Solène MonneyJournaliste Blick

Neuf mois dans l’espace, c’est long. Alors forcément, Suni Williams et Butch Wilmore doivent se réjouir de leur retour sur Terre, prévu ce mardi 18 mars. Mais l’atterrissage risque de ne pas être aussi doux qu’ils l’espèrent. Leur principal problème? Les fameux «pieds de bébé».

Après un séjour prolongé en apesanteur, la plante des pieds des astronautes devient aussi tendre que celle d’un nourrisson, relate «Metro». Un phénomène qui peut sembler mignon, mais qui est en réalité redoutablement douloureux. Sans la pression et les frottements habituels du sol terrestre, la peau se ramollit, rendant la marche extrêmement inconfortable une fois sur Terre. Il faudra plusieurs semaines, voire des mois, pour que leur épiderme se durcisse à nouveau.

Pourquoi ces pieds de bébé?

Sur Terre, chaque pas exerce une pression et un frottement constants sur nos pieds, ce qui épaissit naturellement la peau et nous permet de marcher sans ressentir d'inconfort. Dans l’espace, où la gravité est quasi inexistante, les pieds ne sont plus soumis à cette sollicitation. Alors, la peau s’affine jusqu’à devenir aussi fragile que celle d’un bébé.

«Après six mois à un an en apesanteur, vous perdez progressivement la couche calleuse sous vos pieds, explique l’ancien astronaute de la NASA Leroy Chiao à NewsNation Prime. A votre retour, vous avez en quelque sorte des pieds de bébé.»

D'autres effets sur la santé

Mais il n'y a pas que les pieds de bébé qui peuvent être inconfortable pour les astronautes. L'ancien astronaute Leroy Chiao parle également de «vertiges importants» et d'un «système d'équilibre perturbé». «Vous pourriez vous sentir nauséeux et légèrement malade», ajoute l'ancien astronaute de la NASA.

Il compare ces effets secondaire à une grippe et prévient qu'il faut quelques semaines pour que le corps revienne à la normale. Un séjour prolongé dans l'espace peut également mener à une perte musculaire et une diminution de la densité osseuse, augmentant le risque de fractures.

La santé mentale aussi touchée

L’apesanteur n’est pas la seule difficulté d’un séjour prolongé dans l’espace. L’isolement, la promiscuité et le manque de stimuli extérieurs peuvent aussi peser lourd sur le moral. Stress, anxiété, voire dépression: les conséquences psychologiques sont bien réelles.

Pour aider les astronautes à se réadapter, un protocole strict est mis en place dès leur retour. Bilan médical, suivi psychologique et programme de rééducation sont indispensables pour leur permettre de retrouver une condition physique et mentale optimale. Un voyage dans l’espace, c’est une aventure hors du commun. Mais le retour sur Terre, lui, peut être bien plus rude qu’il n’y paraît.

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