«240 otages, c'est un grand nombre», a déclaré l'expert en terrorisme Peter Neumann lors du débat de l'émission télévisée allemande «Hart aber Fair». Les personnes retenues prisonnières doivent mobiliser beaucoup de ressources et le Hamas est sous pression. «Je pense qu'il est dans l'intérêt du Hamas de libérer certaines personnes. Le Hamas va continuer d'essayer de mettre la pression sur Israël avec ces otages, et bien sûr essayer de négocier. Mais je pense que quelques otages seront libérés dans les prochains jours ou semaines.»
Certaines des victimes enlevées par le Hamas ont cependant déjà été déclarées mortes. C'est le cas de Shani Louk, 22 ans, dont la photo a fait le tour du monde. «On a retrouvé son crâne», a annoncé lundi le président israélien Isaac Herzog. «Ce qui signifie que ces animaux barbares et sadiques lui ont tout simplement coupé la tête.»
«Ils ont applaudi le fait qu'elle était blessée»
Shani Louk faisait partie des victimes du festival Supernova. Si pendant des semaines certains supposaient que le Hamas avait kidnappé la jeune fille et la détenait dans la bande de Gaza, la confirmation de son décès est tombée lundi. Sa mère voit désormais la situation de façon complètement différente: «Les attaquant du Hamas avaient plus que probablement déjà tué Shani Louk au festival.»
Une vidéo a circulé sur Internet peu après l'attaque du Hamas contre le festival. On y voit la jeune femme de 22 ans à l'arrière d'une camionnette. Son visage contre terre, ses jambes tordues.
«Shani n'était plus en vie à ce moment-là», affirme maintenant Roni Roman. Elle est l'un des nombreux témoins oculaires du bain de sang qui s'est déroulé le 7 octobre. Sa sœur aussi a été kidnappée pendant le festival. Durant l'émission télévisée, elle décrit les derniers instants de Shani Louk: «Nous l’avons vue saigner. Nous avons vu qu'elle avait un traumatisme crânien. Autour d'elle, des personnes l'acclamaient et chantaient pendant qu'elle souffrait. Et c'est tout simplement incroyable de réaliser que c'était son dernier moment dans ce monde», sanglote Roni Roman.
Elle veut continuer de penser que sa sœur est toujours en vie. Elle précise: «Je n’ai pas d’autre choix. Je dois juste faire tout ce que je peux pour la récupérer.» Elle ne sait pas comment va sa sœur ni si cette dernière est blessée. Le temps presse. Et la jeune femme a le sentiment que l'on ne fait pas assez pour les otages de Gaza.
