Un nouveau scandale colle à la peau de l’ancien président Donald Trump: lundi soir, la police fédérale américaine (FBI) a fait irruption dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride.
Alors que le FBI a été autorisé à fouiller légalement sa luxueuse propriété par le biais d’un mandat de perquisition, Donald Trump a parlé de «persécution politique» et a évoqué «des temps sombres pour la nation».
Les agents du FBI auraient «assiégé, fouillé et occupé» sa propriété. Les autorités auraient même forcé son coffre-fort. Mais que cherchait le FBI? Qu’ont-ils entre leurs mains contre le républicain?
L’ex-président serait parti avec 15 caisses de documents
La raison de ce mandat de perquisition pourrait être des documents emportés de la Maison Blanche après la fin de son mandat. Selon les médias, Trump les aurait emportés après la fin de sa présidence en janvier 2021, en violation d’une loi qui l’interdit strictement.
Comme les archives l’avaient confirmé en février dernier, 15 caisses de documents emportés par Trump lors de son départ de Washington auraient été saisies à Mar-a-Lago.
Parmi les documents volés se trouverait notamment une correspondance officielle avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un ainsi qu’une lettre que son prédécesseur, Barack Obama, avait laissé dans le bureau présidentiel.
Connu pour son laxisme à l’égard des documents officiels
Si les spéculations s’avèrent exactes, l’ex-président s’est rendu coupable d’un certain nombre de choses. En effet, une loi stipule que les documents écrits d’un président doivent être remis aux archives nationales après la fin de son mandat.
En tant que président, Donald Trump était connu pour son laxisme vis-à-vis des règles concernant les documents officiels. Les Archives nationales auraient demandé au ministère de la Justice d’enquêter sur les documents emportés par l’ancien président.
Bien que l’homme n’ait pas donné d’informations sur le motif de la perquisition, il a déclaré sur son réseau social Truth Social, qu’il avait coopéré avec les autorités compétentes. Malgré cela, il dénonce une «descente inopinée qui n’était ni nécessaire ni appropriée».
Le ministère américain de la Justice et la Maison Blanche se sont également abstenus dans un premier temps de faire une déclaration sur cette opération. Mais une chose semble sûre: pour obtenir un tel mandat, les soupçons d’une infraction doivent être suffisants.
Trump fait une comparaison avec le scandale du Watergate
Donald Trump voit dans cette perquisition une faute des forces de l’ordre et une attaque des démocrates d’extrême gauche, qui ne veulent désespérément pas qu’il se représente à la présidence en 2024. Il a comparé cette action au scandale du Watergate, qui avait commencé en 1972 par un cambriolage au siège du parti démocrate et avait finalement conduit à la démission du président républicain Richard Nixon deux ans plus tard.
Les perquisitions à Mar-a-Lago interviennent au moment où la justice américaine poursuit son enquête sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Les démocrates du président Joe Biden demandent l’ouverture d’une enquête pénale contre Donald Trump lui-même. Une telle action contre un ancien président est toutefois délicate.
«Personne n’est au dessus de la loi»
Le ministre de la Justice, Merrick Garland, a précisé récemment que toute personne portant une responsabilité pénale dans l’assaut du Capitole devrait rendre des comptes: «Personne n’est au dessus de la loi.»
Donald Trump, qui jouit toujours d’une grande popularité auprès de la communauté conservatrice, a évoqué à plusieurs reprises une nouvelle candidature à la présidence en 2024, notamment sur la chaîne de télévision MSNBC.
Selon certaines informations, notamment diffusées par le «New York Times», il aurait envisagé d’annoncer rapidement sa candidature afin de rendre plus difficiles d’éventuelles enquêtes pénales à son encontre. En tant que candidat, il pourrait plus facilement affirmer que les enquêtes sont motivées par des raisons politiques.
(Adaptation par Mathilde Jaccard)