Cet homme de 49 ans, membre du groupe «Three Percenters», avait été reconnu coupable en mars, notamment d'entrave au travail du Congrès et de la police, à l'issue du premier procès consacré à cette attaque.
Il était à la tête du premier groupe parti à l'attaque du siège du Congrès. Il avait aidé à forcer les lignes policières, équipé selon les procureurs d'une arme de poing, d'un gilet pare-balles, d'un casque et de menottes en plastique.
«Les traîtres, on les tue!»
Après avoir reçu du gaz irritant, il avait battu en retraite, tandis que des centaines de partisans de Donald Trump semaient la violence et le chaos à l'intérieur du Capitole, retardant la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
«Je ne suis pas entré, mais j'ai aidé à allumer l'incendie», s'était ensuite vanté sur une vidéo cet employé de l'industrie pétrolière, originaire du Texas. A son retour à Wylie, près de Dallas, il avait menacé ses deux enfants pour les empêcher de le dénoncer à la police. «Les traîtres, on les tue», avait-il déclaré sur une conversation enregistrée et transmise au FBI par son fils de 19 ans.
Lors du procès, l'accusation s'est appuyée sur de nombreuses vidéos le montrant, au premier rang, haranguer la foule et l'avait qualifié de «meneur».
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Jugeant que ses actes relèvent des lois fédérales sur le «terrorisme», les procureurs avaient ensuite réclamé une peine sévère de quinze ans de réclusion. Ses avocats plaidaient pour deux ans de prison, soulignant qu'il n'était pas entré dans le Capitole et n'avait pas commis de violence.
«Antithèse de la démocratie»
La juge Dabney Friedrich a retenu une sentence intermédiaire de sept ans et trois mois de prison. Elle a qualifié ses actes «d'antithèse de la démocratie» mais a refusé de s'écarter trop des peines prononcées jusqu'ici, les plus lourdes étant de cinq ans et trois mois de prison.
Depuis l'assaut, plus de 850 personnes ont été arrêtées, 330 ont plaidé coupable et seule une dizaine ont été jugées lors de procès. Pour l'instant, une centaine de peines de prison ont été prononcées.
En parallèle à ce volet judiciaire, une commission d'enquête parlementaire cherche à faire la lumière sur le rôle de l'ancien président Donald Trump dans l'attaque. Son rapport est attendu à l'automne.
(ATS)