Comment comptez-vous mettre fin à la guerre?
Lorsqu'Elon Musk semblait à court d'arguments, Alice Weidel a pris l'initiative de le questionner directement: «Quelles mesures envisagez-vous pour mettre fin à la guerre en Ukraine?»
Musk, visiblement mal à l'aise, a répondu après quelques hésitations: «Vous savez, c'est le domaine de Trump. C'est lui le chef.»
Weidel a accepté cette réponse sans insister, avant de poser une autre question sur un sujet qui fascine Musk:
«Pourquoi la colonisation de Mars est-elle votre priorité absolue, et quand pensez-vous y parvenir?»
Musk a expliqué que le risque d'une catastrophe planétaire, comme une guerre nucléaire ou un autre événement apocalyptique, nécessitait l'exploration d'habitats alternatifs: «Nous devons trouver des lieux où l'humanité pourrait survivre de manière indépendante de la Terre.»
Il a précisé que la première mission non habitée de SpaceX vers Mars pourrait avoir lieu d'ici deux ans. Cependant, pour établir une ville autonome, environ 100'000 tonnes de matériel devraient être transportées vers la planète rouge.
Malaise autour de la question d'israël
Lorsqu'Elon Musk aborde la question du conflit au Proche-Orient et d'Israël, Alice Weidel, habituellement incisive, montre une rare hésitation.
Elle évite d'abord de s'engager dans une opinion claire, affirmant: «Plus je lis sur le sujet, plus cela me semble complexe.»
Cependant, lorsque Musk insiste sur le droit à l'existence d'Israël, Weidel répond sans détour: «Oui.»
Elle présente ensuite l'AfD comme la seule véritable alliée des Juifs en Allemagne: «Les autres partis font le contraire, en permettant l'entrée de millions de personnes qui menacent la sécurité des Juifs.»
Cette déclaration, bien que visant à rassurer, a été immédiatement critiquée par ses détracteurs, qui dénoncent une instrumentalisation du débat sur l'immigration pour justifier des positions controversées.
Alice Weidel compare l'Union européenne à Hitler
Alice Weidel a provoqué une vive réaction lors de sa conversation avec Elon Musk en comparant l’Union européenne à Hitler. Alors que l'audience atteignait à nouveau 200'000 auditeurs, Alice Weidel a abordé le traitement médiatique de Donald Trump en Allemagne.
«C'est incroyable de voir comment Trump a été traité par les médias allemands», a-t-elle déclaré, critiquant également le candidat CDU Friedrich Merz pour avoir mis en garde contre une victoire de Trump.
Elle a ensuite affirmé que 150 observateurs de l'Union européenne écoutaient leur échange pour vérifier sa conformité, qualifiant cela de censure. Alice Weidel a lancé une comparaison audacieuse:
« Savez-vous ce qu'Hitler a fait en premier? Il a interdit la liberté d'expression et contrôlé les médias. Sans cette censure, il n'aurait jamais été aussi influent.»
Elle a ajouté que qualifier Hitler de «droite» était une erreur historique:
«Hitler était un communiste et un socialiste. Nous, à l'AfD, représentons exactement le contraire.» Ces propos polarisants ont suscité des débats immédiats, certains saluant sa franchise, d'autres dénonçant une rhétorique révisionniste et incendiaire.
«Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne»
Lors de leur discussion, Elon Musk et Alice Weidel abordent des thèmes controversés, consolidant leur posture commune contre les politiques qu’ils jugent «woke» et inefficaces.
Alice Weidel plaide pour un retour aux valeurs familiales traditionnelles: «Nous devons abandonner ce délire socialiste du genre et revenir à un système familial où les parents assument leurs responsabilités envers leurs enfants.»
Le duo critique également les politiques d'immigration dans leurs pays respectifs. Weidel affirme que «57 % des migrants jettent leurs papiers avant de franchir la frontière. Une fois dans notre pays, ils ne peuvent plus être expulsés. C'est complètement fou.»
Weidel interroge Musk sur la situation en Californie, où des vols à l'étalage ne seraient plus sanctionnés en raison d’un manque de capacités. Musk confirme: «Oui, là-bas, le vol est littéralement légal.» Il ajoute que ce climat a contribué à la victoire de Trump, en réponse à une volonté de changement chez les Américains.
Musk conclut en lançant un appel explicite: «Pour toutes ces raisons, je recommande de voter pour l’AfD. Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne. Point final.»
Une déclaration qui ne manquera pas de faire parler, tant en Allemagne qu’à l’international.
Audiences en chute libre
Alors que Musk et Weidel discutent de la transition énergétique, l’audience décroît rapidement. Musk, toujours provocateur, qualifie l’abandon du nucléaire et la renonciation au gaz russe en pleine crise énergétique de «la chose la plus folle que j’aie jamais vue».
«En pleine crise énergétique, l’Allemagne coupe ses sources d’énergie», ajoute-t-il avec un rire moqueur. Cependant, le ton de la discussion reste calme, voire monotone. Musk, avec son style habituel hésitant, peine à maintenir l’intérêt. Résultat: le nombre d’auditeurs passe en peu de temps de 180'000 à 110'000.
Alice Weidel critique Merkel avec virulence
Elon Musk a démarré l'émission devant une audience impressionnante de 180'000 auditeurs. Fidèle à son style, il invite Alice Weidel à se présenter au public américain. Cette dernière en profite pour louer la détermination du peuple allemand, mais ne manque pas de cibler Angela Merkel, l'ancienne chancelière.
«Elle a été la première chancelière de gauche. Elle a ruiné notre pays», lance Weidel, sans détour. La cheffe de l’AfD critique vivement la décision de sortir de l’énergie nucléaire et la transition vers une énergie exclusivement verte. Musk, connu pour ses opinions tranchées sur les questions énergétiques, ne se fait pas prier pour appuyer ses propos: «En Europe centrale, le soleil brille à peine.»
Un début d'émission qui promet des échanges alignés sur un ton critique et polémique.
Premières attaques verbales d'Alice Weidel
Le débat tant attendu entre le milliardaire Elon Musk et Alice Weidel, la cheffe de l’AfD, a commencé. Si certains s’attendaient à un échange tendu, il semble que les deux protagonistes partagent des visions similaires, notamment en ce qui concerne leurs critiques envers les gouvernements de Bruxelles et de Berlin.
Quelques minutes avant le début du talk, Alice Weidel n’a pas attendu pour lancer ses premières attaques. Sur la plateforme X, elle a déclaré:
«Dans les médias mainstream allemands, l'AfD est marginalisée, ignorée et diffamée. #ElonMusk ouvre un chemin pour la liberté.»
Un ton qui donne un avant-goût des discussions à venir, où l’on peut s’attendre à des critiques acerbes contre les élites politiques et médiatiques européennes. Reste à voir jusqu’où iront les échanges dans ce rendez-vous hautement médiatisé.
Ce jeudi à 19 heures a eu lieu la rencontre de deux des personnalités les plus controversées: Elon Musk, l'homme le plus riche et conseiller du futur président américain Donald Trump, a invité la candidate allemande de l'AfD à la chancellerie Alice Weidel à un débat sur sa plateforme X.
Une interview d'Alice Weidel parue cette semaine dans «The American Conservative» laisse présager du ton de la discussion. Elle y qualifiait l'Allemagne d'«esclave des Etats-Unis» et accusait la CDU d'«incompétence militaire» en ce qui concerne la guerre en Ukraine.
Elon Musk a annoncé en fanfare cette rencontre en ligne, non sans l'observation défavorable de divers politiciens européens. «Vous allez être renversés», promet-il au public. Le fait qu'il soit en train de se lier avec Alice Weidel n'est pas fortuit.
Les deux s'admirent mutuellement. Elon Musk s'est exprimé à plusieurs reprises de manière positive sur Alice Weidel et a qualifié l'AfD de «dernier espoir pour l'Allemagne». De son côté, Alice Weidel a qualifié Musk de «compagnon de combat» dans sa défense contre la domination de l'opinion par la gauche. Ainsi, les thèmes centraux du débat devraient être les prochaines élections fédérales, les idées de l'AfD pour l'Allemagne et la liberté d'expression.
S'éloigner de l'extrême droite
Les deux devraient également avoir pour objectif d'éloigner l'AfD de l'étiquette «extrême droite» et de lui donner un cachet normal. Dans une contribution au «Welt», Musk a caractérisé l'orientation idéologique du parti comme étant très éloignée des positions extrêmes.
Au-delà de l’admiration mutuelle, Musk, dont la fortune est estimée à 415 milliards de dollars, poursuit des intérêts stratégiques en s'associant à Alice Weidel. Des experts expliquent comment et pourquoi.
Affaiblir l'UE
Elon Musk est en conflit ouvert avec l’Union européenne, notamment à cause d’une enquête sur X pour manipulation potentielle des élections allemandes. Son réseau social est accusé de privilégier certains thèmes par des algorithmes et de diffuser de la désinformation. Philipp Adorf, expert des Etats-Unis à l'université de Bonn, déclare à Blick: «Il cherche donc des alliés politiques de ce côté-ci de l'Atlantique.»
Parmi les objectifs d'Elon Musk, il y aurait également celui de «créer le chaos et l'ingouvernabilité» afin d'affaiblir l'Allemagne et l'UE. C'est ce qu'affirme Thomas Jäger, professeur de politique internationale et de politique étrangère à l'université de Cologne: «Elon Musk sait qu'Alice Weidel n'a aucune chance d'accéder à la chancellerie ou de participer au gouvernement. Mais plus l'AfD sera forte, plus les coalitions gouvernementales seront difficiles à former.»
X comme plateforme politique
Elon Musk veut faire de X, acheté en 2022 pour 44 milliards de dollars, une plateforme pour une liberté d'expression illimitée. «En invitant des hommes politiques comme Alice Weidel, Musk veut positionner X comme un lieu central pour les débats politiques, un forum pour des discussions que l'on ne trouve pas ailleurs», commente Philipp Adorf.
Anti-woke
Selon lui, Elon Musk veut promouvoir un «discours global anti-woke» qui renforce les partis populistes de droite. «Musk montre une affinité sans cesse croissante pour les acteurs populistes comme Donald Trump ou justement Alice Weidel.»
Profit
Moins il y a de réglementations, mieux c'est pour l'entrepreneur Musk. C'est pourquoi le multimilliardaire se bat pour une liberté maximale. «Musk n'est pas seulement un révolutionnaire en tant qu'entrepreneur, il veut aussi l'être politiquement. Son objectif politique est de renverser l'ordre, de sorte que les grandes richesses soient libérées de leurs restrictions», conclut Thomas Jäger.