Il donne une rare conférence de presse!
Face à l'élan démocrate, Trump veut retrouver les projecteurs

Donald Trump doit donner une conférence de presse «surprise» ce jeudi soir 8 août. Il espère retrouver la lumière, en pleine période de gloire du camp démocrate.
Publié: 08.08.2024 à 18:44 heures
1/4
Donald Trump est dans le dur face à la montée des démocrates.
Photo: keystone-sda.ch
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Donald Trump doit donner jeudi une rare conférence de presse pour tenter de se repositionner au centre de la campagne présidentielle, au moment où sa rivale Kamala Harris surfe sur une vague d'enthousiasme en sillonnant plusieurs Etats clés. L'ex-président a annoncé sur son réseau Truth social qu'il s'adresserait à la presse depuis sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride, à 14H00 locales (18H00 GMT).

Donald Trump peine à répondre à l'élan démocrate suscité par l'entrée en lice de Kamala Harris, depuis le retrait choc du président Joe Biden de la course à la Maison Blanche le 21 juillet. Le républicain n'a pas tenu de rassemblement en début de semaine et n'est pas apparu en public depuis l'annonce par Kamala Harris du choix de son colistier mardi.

Mais l'intervention du milliardaire devant des journalistes doit contraster avec l'absence d'interview ou de conférence de presse donnée par Kamala Harris depuis qu'elle est devenue la candidate démocrate, pointée chaque jour du doigt par l'équipe de l'ancien président.

Kamala Harris, une incapable?

Donald Trump a soutenu jeudi matin que la vice-présidente refusait «de faire des interviews» car elle était «incapable de répondre à des questions». Il a également affirmé qu'il permettrait aux Américains de «la percer à jour» lors d'un débat – bien que les deux candidats ne soient pas d'accord sur le lieu et la date de sa tenue en septembre.

Kamala Harris souhaite maintenir le débat qui était initialement prévu entre Trump et Biden le 10 septembre sur ABC, alors que le républicain souhaite désormais qu'il se tienne le 4 septembre sur Fox News.

Un meeting pour vendredi

Après son intervention en Floride, Trump retrouvera les foules lors d'un meeting de campagne vendredi dans le Montana. Cet Etat, acquis à la cause républicaine, ne fait pas partie des Etats pivots susceptibles de faire basculer l'élection en novembre, sur lesquelles Kamala Harris concentre ses déplacements.

Après la Pennsylvanie mardi, elle et son colistier fraîchement nommé, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, ont tenu deux autres meetings dans le Wisconsin et le Michigan mercredi. La vice-présidente, devant de larges foules illustrant le regain de ferveur du camp démocrate, a mis en garde contre une victoire de son adversaire, qui serait «dictateur dès le premier jour».

Un nouvel événement attend le duo démocrate dans le Michigan jeudi, avant d'enchaîner avec l'Arizona et le Nevada vendredi et samedi. Un nouveau clip de campagne visant la population hispanique, importante dans ces deux Etats du sud des Etats-Unis, a été diffusé jeudi. Il souligne que Kamala Harris, née d'une mère indienne, a été «élevée par une mère migrante».

La démocrate en tête!

Pour Kamala Harris, l'enjeu est d'inscrire dans la durée le bon élan pris par sa campagne. Dans les sondages, elle a réussi en un peu plus de deux semaines à résorber l'écart qui existait entre l'ancien président républicain et Joe Biden. Une nouvelle enquête d'opinion publiée par la Marquette Law School donne même la vice-présidente en tête, récoltant 52% des intentions de vote contre 48% pour Donald Trump.

La campagne de ce dernier semble au contraire s'enliser, malgré une grande démonstration de force mi-juillet lors de la convention républicaine. L'ancien président en était reparti en maître absolu de son parti, quelques jours seulement après avoir frôlé la mort lors d'une tentative d'assassinat. Mais la tâche s'est compliquée pour sa campagne depuis le retrait de Joe Biden, 81 ans, au profit de sa vice-présidente de 59 ans, plus jeune et dynamique.

Cette semaine, l'ex-président a envoyé son colistier J.D. Vance porter la parole trumpiste dans certains des mêmes Etats que le duo démocrate. Mais le sénateur de 40 ans peine à l'aider à regagner l'ascendant, lui qui a vu sa cote de popularité dégringoler ces dernières semaines en raison de plusieurs polémiques. 

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la