Il avait plaidé coupable
Le soldat russe jugé pour crime de guerre écope de la prison à vie

Le soldat russe jugé pour crime de guerre en Ukraine a été condamné à la prison à vie lundi, a constaté l'AFP. Il avait plaidé coupable la semaine dernière, à l'ouverture de son procès à Kiev.
Publié: 23.05.2022 à 12:15 heures
|
Dernière mise à jour: 23.05.2022 à 12:28 heures
Le soldat russe, âgé de 21 ans, avait plaidé coupable lors du premier pour crimes de guerre depuis le déclenchement du conflit (archives).
Photo: Roman Hrytsyna

Le soldat russe jugé à Kiev pour crimes de guerre en Ukraine a été condamné lundi à la prison à vie. Le jeune homme avait reconnu mercredi avoir tué, le 28 février dernier, Oleksandr Chelipov, un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en parlant au téléphone. L’accusation avait réclamé une réclusion à perpétuité.

«Je suis sincèrement désolé», avait dit au tribunal. «Je regrette ce que j’ai fait», a ajouté le jeune homme, crâne rasé, depuis sa cage de verre. Avant d’ajouter: «J’étais nerveux dans cette situation. Je ne voulais pas tuer». «Je veux m’excuser pour ce que j’ai fait.»

L’avocat de l’accusé avait assuré que son client ne voulait pas exécuter l’ordre de tirer, arguant qu’il n’avait pas obéi dans une première fois. La défense a aussi souligné qu’il s’était rendu volontairement aux forces ukrainiennes et ne niait pas les faits. Elle avait en outre assuré que le soldat ne tentait que de sauver sa vie, rejetant la responsabilité sur ses commandants.

Il avait demandé pardon à la veuve de la victime

Selon l’accusation, Vadim Chichimarine commandait une petite unité au sein d’une division de chars quand son convoi a été attaqué. Avec quatre autres militaires, il avait alors volé une voiture. Alors qu’ils circulaient près du village de Choupakhivka, dans la région de Soumy (nord-est), ils avaient croisé Oleksandr Chelipov avant que Vadim Chichimarine ne l’abatte d’une balle.

Au cours du procès, ce militaire originaire d’Irkoutsk en Sibérie avait «demandé pardon» à la veuve de la victime lors d’un bref échange entre les deux dans la salle d’un tribunal de Kiev, justifiant son acte par les «ordres» reçus à ce moment-là.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la