Le nombre de victimes de la terrible attaque à la voiture-bélier qui a visé le marché de Noël à Magdebourg ne fait que d'augmenter. Le chef du gouvernement de Saxe-Anhalt, Reiner Haseloff, a informé lors d'une conférence de presse qu'il y avait désormais 5 morts et plus de 200 blessés. Dont de nombreux blessés graves. Il s'est dit profondément bouleversé par cette journée qui «restera gravée dans l'histoire de la ville comme une tragédie».
«Nous avons entre-temps cinq vies humaines à déplorer. Et plus de 200 blessés, dont de nombreux blessés graves et très graves. Et c'est une dimension qu'aucun d'entre nous n'aurait pu imaginer», a déclaré le chef du gouvernement régional sur place. A ses côtés, Olaf Scholz, qui s'est rendu sur les lieux du drame, a dénoncé un «acte terrible» et «fou». Le chancelier allemand a parlé de près «de 40 personnes si grièvement blessées que l'on doit s'inquiéter beaucoup pour elles».
«Mécontent» du traitement des réfugiés saoudiens
L'auteur présumé de l'attaque meurtrière à la voiture-bélier semble avoir été «mécontent» du traitement des réfugiés saoudiens dans le pays, ont indiqué samedi les autorités locales.
Interrogé sur les motivations de l'auteur présumé, un médecin saoudien de 50 ans, le procureur local Horst Walter Nopens a dit que l'enquête était en cours, mais «il semble que le crime pourrait avoir comme arrière-plan un mécontentement à l'égard de la manière dont les réfugiés d'Arabie saoudite sont traités en Allemagne».
«Agir contre la haine»
Olaf Scholz a promis «d'agir contre ceux qui veulent semer la haine. Il est important en tant que pays de rester ensemble, que nous nous serrions les coudes et que nous nous parlions, a-t-il déclaré. «Nous ne laisserons pas passer ceux qui veulent semer la haine».
Le chancelier a également remercié les secours et forces de l'ordre qui ont appréhendé l'auteur présumé, un médecin de 50 ans, originaire d'Arabie Saoudite qui exerçait dans une petite ville non loin de Magdebourg. Il était arrivé en Allemagne en 2006. Ses motivations restent troubles. Il n'était pas connu pour des sympathies avec la mouvance jihadiste, au contraire son profil le désigne plutôt comme un islamophobe sympathisant du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) ou d'Elon Musk.
«Maintenant, il est important de clarifier les choses. Et que cela se fasse avec précision et exactitude», a déclaré Olaf Scholz. «Et bien sûr, nous devons comprendre exactement l'auteur, ses actes, ses motivations, afin de pouvoir réagir avec les conséquences pénales nécessaires. Et c'est ce que nous ferons!»