Le nouveau pouvoir annonce la «dissolution» des services de sécurité
Le nouveau chef des services de renseignement syrien Anas Khattab a annoncé samedi un plan visant à «restructurer» l'institution tant redoutée sous le règne de Bachar al-Assad, qui passe par la «dissolution» de l'ensemble de ses branches. Durant les décennies de règne du clan Assad, les services sécuritaires étaient de véritables instruments de répression redoutés par la population syrienne.
«L'institution sécuritaire sera réformée après la dissolution de tous les services et leur restructuration de manière à honorer notre peuple», a déclaré Anas Khattab, deux jours après avoir été nommé à son poste par les nouvelles autorités qui ont renversé Bachar al-Assad le 8 décembre.
«Les services de sécurité de l'ancien régime étaient nombreux et variés, portant des noms et des affiliations différents, mais tous avaient en commun d'avoir été imposés au peuple, accablé pendant plus de cinq décennies», a-t-il poursuivi.
Le nouveau dirigeant rencontre des représentants libyens
Le nouveau dirigeant syrien a rencontré samedi des responsables du gouvernement d'union nationale libyen reconnu par l'ONU, la dernière mission diplomatique à se rendre à Damas depuis l'éviction de Bachar al-Assad il y a près de trois semaines.
«Nous apportons notre soutien total aux autorités syriennes dans cette phase de transition importante», a déclaré à la presse le ministre d'Etat libyen en charge de la Communication Walid Ellafi, après sa rencontre avec Ahmad al-Chareh, chef du groupe islamiste qui domine la coalition ayant renversé Assad.
Il a insisté sur «l'importance de la coopération conjointe», dans les domaines sécuritaire, militaire et énergétique, ainsi que dans le dossier de «l'immigration illégale» qui touche les deux pays, selon lui.
Un ancien général d'Assad aurait été arrêté avec 20 autres compagnons
Selon des militants, les forces de sécurité du nouveau régime syrien ont arrêté un général qui serait responsable de nombreuses condamnations à mort dans la tristement célèbre prison de Saidnaya.
Le général Mohammed Kanjo Hassan, qui était chef de la justice militaire sous le régime de Bachar al-Assad, a été arrêté avec 20 compagnons dans la ville de Chirbet al-Maasa, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Mohammed Kanjo Hassan était «responsable de nombreuses condamnations à mort», indique le communiqué.
Selon la même ONG, l'arrestation du général avait initialement échoué la veille. Trois représentants de l'ancien gouvernement et 14 membres des forces de sécurité du nouveau gouvernement ont été tués dans les combats, lors de la tentative de capture du général.
Au moins 17 morts dans des combats lors d'une tentative d'arrestation d'un ex-officier d'Assad
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de dix-sept morts mercredi dans des accrochages entre des hommes armés et des forces de sécurité qui tentaient d'arrêter un officier du pouvoir déchu.
Quatorze membres des services de sécurité du ministère de l'Intérieur ont été tués ainsi que «trois hommes armés», après que les forces de sécurité ont tenté d'arrêter un responsable du pouvoir de l'ex-président Bachar al-Assad, à Tartous (ouest), a indiqué l'OSDH.
Source: AFP
Les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon
Les forces de sécurité des nouvelles autorités syriennes ont mis le feu mercredi à des quantités importantes de stupéfiants, dont un million de pilules de captagon, la fabrication à échelle industrielle de ces amphétamines ayant prospéré sous le régime de Bachar al-Assad.
A Damas, dans la cour d'ex-locaux sécuritaires de l'ancien pouvoir, les forces des nouvelles autorités ont aspergé de carburant puis mis le feu aux stocks de cannabis, boîtes de Tramadol et une cinquantaine de petits sacs contenant les pilules roses de captagon, selon un journaliste vidéaste de l'AFP. «Nous avons trouvé une grande quantité de captagon, environ un million de pilules», a indiqué à l'AFP un membre de ces forces, se présentant par son prénom Oussama.
Source: AFP
Accord avec les groupes armés pour leur dissolution
Les nouvelles autorités syriennes à Damas ont annoncé mardi un accord avec «tous les groupes armés» pour leur dissolution, précisant qu'ils allaient être intégrés au ministère de la Défense.
«Une réunion des chefs des groupes» armés avec le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh «a abouti à un accord sur la dissolution de tous les groupes et leur intégration sous la tutelle du ministère de la Défense», ont indiqué les nouvelles autorités sur leur compte Telegram.
Ahmad al-Chareh a affirmé dimanche qu'il ne «permettrait absolument pas que des armes échappent au contrôle de l'Etat».
Source: AFP
Plus de 25'000 Syriens sont rentrés en Syrie depuis la Turquie en 15 jours
Plus de 25'000 réfugiés syriens ont traversé la frontière turque pour rentrer dans leur pays au cours des quinze derniers jours, a affirmé mardi le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.
Un précédent chiffre communiqué par les autorités turques faisait état de 7621 retours depuis la Turquie entre les 9 et 13 décembre, les quatre jours ayant suivi la chute de Bachar al-Assad.
Source: AFP
Un sapin de Noël incendié par des djihadistes syriens
Plusieurs manifestations ont éclaté dans des quartiers chrétiens de Damas mardi pour protester contre l'incendie d'un sapin de Noël près d'Hama, dans le centre de la Syrie. Selon une ONG, les auteurs des faits étaient les combattants étrangers d'un groupe djihadiste.
«On réclame les droits des chrétiens», scandaient en choeur les manifestants en marchant dans les rues de Damas, vers le siège du patriarcat orthodoxe, à Bab Charqi, a constaté un journaliste de l'AFP
Affluant spontanément de différents quartiers, ils se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement et leurs craintes plus de deux semaines après la prise du pouvoir par une coalition armée menée par les islamistes ayant destitué le président syrien Bachar al-Assad.
«On descend, car il y a beaucoup de sectarisme, d'injustice contre les chrétiens, sous couvert de 'cas isolés'», a déclaré Georges à l'AFP. «Si on ne nous laisse pas vivre notre foi chrétienne dans notre pays, comme c'était le cas, alors on n'a plus notre place ici», a-t-il ajouté.
Ces manifestations ont éclaté après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo où des combattants encagoulés incendiaient le sapin de Noël de la ville à majorité chrétienne orthodoxe de Souqaylabiya, près d'Hama.
Source ATS
La Croix-Rouge a besoin de 130 millions de francs pour l'aide d'urgence
la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé lundi un appel de 130 millions de francs suisses pour venir en aide à cinq millions de personnes en Syrie.
Ce fonds aidera le Croissant-Rouge arabe syrien (SARC) à «fournir une aide vitale aux communautés à travers le pays», souligne la FICR dans un communiqué diffusé de son siège à Genève.
Ce plan d'aide d'urgence comprend «des soins de santé essentiels, des vivres et des abris d'urgence, une aide en espèces et un soutien psychologique pour les personnes traumatisées, ainsi qu'une aide aux familles qui tentent de retrouver leurs proches disparus au cours des 13 années de conflit», souligne-t-elle.
«Notre priorité actuelle est d'apporter un soutien vital à la population. Les équipes du SARC fournissent des soins essentiels via des ambulances, des cliniques mobiles et des centres de santé, et ses sections distribuent des fournitures essentielles comme de la nourriture et de l'eau», explique le directeur régional de la FICR pour le Moyen-Orient, le Dr Hossam Elsharkawi.
Source: AFP
La Jordanie soutient la reconstruction de la Syrie
Le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, a exprimé le soutien de son pays à la reconstruction de la Syrie lors d'un entretien lundi à Damas avec le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, a rapporté la télévision d'Etat jordanienne.
Ayman Safadi est le premier haut responsable jordanien à se rendre en Syrie, depuis la chute de Bachar al-Assad dil y a deux semaines au terme d'une offensive fulgurante d'une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
M. Safadi a exprimé son soutien à «un gouvernement qui représente toutes les tendances en Syrie», ainsi qu'à «une nouvelle constitution», ajoutant que «les pays arabes étaient d'accord pour soutenir la Syrie à ce stade sans aucune ingérence extérieure».
Source: AFP