«gouvernement intérimaire»
Soudan: le chef de l'armée annonce la formation prochaine d'un gouvernement de transition

Le général Abdel Fattah al-Burhane annonce la formation prochaine d'un gouvernement de transition au Soudan. Cette décision intervient alors que l'armée enregistre des avancées significatives face aux paramilitaires dans la capitale et les régions centrales.
Publié: 18:23 heures
Dans son discours de samedi 8 février, le chef de l'armée a exclu toute négociation avec le groupe paramilitaire.
Photo: AFP


Le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhane a annoncé samedi la formation prochaine d'un gouvernement de transition, au moment où ses troupes enregistrent des avancées significatives dans la capitale et les régions centrales du pays, face aux paramilitaires.

«
Nous prévoyons de former prochainement un gouvernement qui mènera à bien les tâches de transition
Abdel Fattah al-Burhane
»

S'exprimant lors d'un rassemblement politique à Port-Soudan, la capitale de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane a précisé que le nouvel exécutif, qu'il a qualifié de «gouvernement intérimaire» ou de «gouvernement de guerre», serait composée «d'experts». «Nous prévoyons de former prochainement un gouvernement qui mènera à bien les tâches de transition», a-t-il déclaré, ajoutant que l'objectif principal serait d'aider à «compléter les tâches militaires restantes et à nettoyer tout le Soudan» des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Une guerre qui s'éternise

Il a précisé que ce gouvernement jetterait les bases d'une transition politique plus large, en vue d'élections, et a annoncé qu'un document constitutionnel serait rédigé avant la nomination d'un Premier ministre, tout en promettant que l'armée «n'interférera pas dans ses tâches ou responsabilités».

Le Soudan dispose actuellement d'un gouvernement désigné par l'armée. En novembre 2024, l'armée avait désigné des civils à la tête de quatre ministères, dont celui des Affaires étrangères.

Depuis avril 2023, le pays est plongé dans une guerre qui oppose le général Burhane à son ancien allié, Mohamed Hamdan Daglo, chef des FSR. Dans son discours de samedi 8 février, le chef de l'armée a exclu toute négociation avec le groupe paramilitaire, à moins que ses forces ne se retirent de Khartoum, du Kordofan occidental au sud et du Darfour à l'ouest, et ne se regroupent dans des «lieux désignés».

Ces dernières semaines, l'armée a repris le contrôle de larges zones de la capitale Khartoum et de ses environs, mettant ainsi fin à près de deux ans de domination des FSR. Le conflit a causé des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 12 millions de personnes et plongé le pays dans «la plus grande crise humanitaire jamais enregistrée», selon l'International Rescue Committee.


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