Le groupe californien a fait des déclarations «fausses et/ou trompeuses» et a caché certaines informations, estiment-ils d'après un communiqué publié mardi.
Les investisseurs lui reprochent notamment de ne pas avoir dit que «la croissance des acquisitions d'abonnés ralentissait, à cause, entre autres, du partage des comptes entre plusieurs clients et de la concurrence accrue d'autres services de streaming».
Netflix a annoncé le 19 avril avoir perdu 200'000 abonnés dans le monde au premier trimestre par rapport à fin 2021, une première depuis plus de 10 ans. Le prix de l'action a cédé «plus de 35%, pour finir à 226,19 dollars le 20 avril», notent les avocats chargés de l'action de groupe.
Le géant du streaming, qui s'attend à perdre encore plus d'abonnés au printemps, a prévu de resserrer la vis du côté des partages d'identifiants et mots de passe, qui permettent à de nombreuses personnes de ne pas payer l'accès à la plateforme.
Il avait déjà annoncé en mars qu'il menait des tests au Chili, au Costa Rica et au Pérou pour faire payer à ses clients l'ajout de comptes supplémentaires à leur profil.
Mais dans ses prévisions pour le premier trimestre, Netflix avait prévu de gagner 2,5 millions d'abonnés supplémentaires - et les analystes en escomptaient encore plus - d'où le choc provoqué par cette perte.
Elle a été en partie causée par la suspension du service en Russie après l'invasion de l'Ukraine, qui a entraîné une perte nette de 700'000 abonnements. «Sans cet impact, nous aurions eu 500'000 abonnements supplémentaires» par rapport au dernier trimestre, a précisé Netflix le 19 avril.
En tout, la plateforme compte 221,64 millions d'abonnements. Elle évoque régulièrement lors des résultats trimestriels la concurrence d'autres services, mais aussi celle de concurrents indirects, des applications comme TikTok aux jeux vidéo.
(ATS)