Le Croate Bruno Jelovic vit à Buchs, en Argovie, et en Bosnie. En 2019, il a fondé avec sa mère l'association «Save the Dogs Bosnia and Herzegowina». Sur Instagram, Bruno Jelovic a du succès. Il compte 829'000 followers sur thegodfatherofdogs, tandis que son autre compte savethedogsbih dépasse les 200'000 abonnés.
Bruno Jelovic dit qu'il fait tout pour les chiens errants en Bosnie: «Je veux aider autant de chiens que possible. Nous les castrons et les stérilisons pour lutter contre la reproduction incontrôlée.» Selon l'influenceur canin, plus de 1100 chiens vivent dans son ranch en Bosnie.
Des doutes émergent sur l'association
Plusieurs médias suisses ont déjà parlé de Bruno Jelovic, notamment Blick alémanique qui titrait: «Un bodybuilder suisse sauve des chiens de rue en Bosnie.» Mais un sujet n'a pas été abordé jusqu'à présent: les détails du financement et des parrainages par des dons. Le projet de Bruno Jelovic est principalement financé par des donateurs de l'espace germanophone.
Toutefois, plusieurs amoureux des canins sont devenus sceptiques, car ils n'auraient reçu ni attestation de don, ni rapport d'activité. Une pharmacienne berlinoise fait partie des détracteurs de Bruno Jelovic. Elle reproche à l'influenceur croate son manque de transparence. Bruno Jelovic s'est ensuite défendu sur Instagram, révélant le nom de la pharmacie et l'adresse à Berlin.
Aucun rapport annuel sur les finances de l'entreprise
Les fans de chiens Jana Wehr, originaire de Soleure, et Daniel Brun, qui vient de Saint-Gall, sont aussi sceptiques et sont critiques vis-à-vis de Bruno Jelovic. «Nous ne savons pas ce qui se passe exactement avec les dons», explique Jana Wehr. «Celui qui pose des questions critiques doit s'attendre à être bloqué par Bruno Jelovic sur Instagram», précise Daniel Brun.
Bruno Jelovic réfute le reproche de manque de transparence: «Je respecte les lois suisses.» Il poste tous les jours des stories sur Instagram. «Il n'y a probablement aucune autre association qui soit aussi transparente et qui révèle autant de choses que nous. Ma fiduciaire contrôle tout et tient la comptabilité avec toutes les entrées et les sorties», rétorque-t-il. Il ajoute que le compte Postfinance de Save the Dogs n'est pas à son nom, mais à celui de l'association. «Comme la loi n'impose pas de rapport annuel, nous consacrons notre temps de manière ciblée, là où il est le plus nécessaire: à l'aide aux chiens.»
Un salaire bien inférieur au minimum exigé par l'USS
Bruno Jelovic souligne: «Les chiens sont ma seule préoccupation. Je m'occupe actuellement de 1100 chiens en Bosnie. Le ranch est ouvert aux visiteurs afin que chacun puisse se faire une idée sur place.»
Le bodybuilder croate ne veut pas révéler le montant de son salaire financé par les dons, il explique juste ceci: «Il est nettement inférieur au salaire minimum exigé par l'Union syndicale suisse. Nous gérons les dons de manière très économe, car la stabilité financière et les liquidités de l'association ne doivent à aucun moment être compromises. Après tout, le bien-être de plus de mille chiens est au cœur de notre projet.» Bruno Jelovic confirme que depuis sa création en 2019, l'association n'est composée que de sa mère et de lui-même.