L'administration Trump fait face à un scandale, après que le rédacteur en chef de «The Atlantic» a été ajouté par erreur à un groupe de discussion de la plateforme Signal. L'opposition a dénoncé la négligence avec laquelle de tels plans de guerre sensibles ont été traités. Ce dérapage pourrait-il aider les démocrates à remettre le parti sur les rails?
Car depuis l'entrée en fonction de Donald Trump, le parti démocrate semble un peu désemparé: il agit avec peu de force et ne parvient pas à proposer une alternative à la politique «à la tronçonneuse» du président républicain. Il manque aux démocrates une véritable stratégie et un récit auquel s'accrocher.
Retrait ou attaque?
Le parti se débat avec lui-même: on dirait qu'il n'y a aucune stratégie à l'interne sur la manière se s'imposer face au dirigeant en place. L'un des stratèges derrière la campagne présidentielle de Bill Clinton, James Carville, a lancé un appel à ses collègues dans le «New York Times»: «Laissez les républicains s'effondrer sous leur propre poids et faites en sorte que nous manquions aux Américains.»
Et cela ce ressent. Le soutien de la population américaine semble s'effriter: la popularité du Parti démocrate a atteint un niveau historiquement bas dans le dernier sondage national de NBC News. «Au vu de ces chiffres, le Parti démocrate n'a pas besoin d'un rebranding (changement d'identité). Il a besoin d'être réorganisé», a déclaré le spécialiste des sondages Jeff Horwitt, de l'institut de recherche Hart Research Associates.
Qui pourrait sauver le parti démocrate? Blick fait le point sur les potentiels candidats:
Bernie Sanders
Le sénateur américain Bernie Sanders, connu pour ses positions progressistes, reste une figure influente de la politique américaine malgré son âge avancé de 83 ans. Il continue d'attirer des milliers de partisans avec sa tournée «Lutte contre l'oligarchie». Bien qu'il ne souhaite plus concourir à la présidence, il profite de sa popularité pour émettre des critiques acerbes sur la situation politique actuelle.
Alexandria Ocasio-Cortez
En ce qui concerne l'avenir de la frange progressiste au sein du Parti démocrate, l'attention se porte sur la députée Alexandria Ocasio-Cortez, 35 ans. Cette femme politique d'origine portoricaine, qui s'est fait connaître en 2018 par sa victoire surprise aux primaires de New York, est considérée comme la potentielle remplaçante de Bernie Sanders. Elle s'est récemment affichée aux côtés de Bernie Sanders et soutient son appel à un mouvement de masse contre Donald Trump.
Gavin Newsom
Père de famille, personnalité charismatique, ancien alcoolique. Il est aimé par le Centre, ignoré par la gauche et méprisé par la droite: le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, est un peu passe-partout. Dans son podcast, l'élu de 57 ans détonne par ses déclarations controversées et ses interlocuteurs inhabituels. Sa stratégie? S'adresser à une tranche d'électeurs plus conservatrice pour répondre aux reproches des démocrates d'être élitistes et déconnectés de la population américaine. Il avait déjà été pressenti l'année dernière pour succéder à Joe Biden.
Pete Buttigieg
L'ancien ministre américain des Transports Pete Buttigieg a perdu son statut d'étoile montante. Pourtant, ses ambitions politiques n'ont pas changé. Le démocrate de 43 ans a récemment refusé de se présenter au Sénat et au poste de gouverneur du Michigan, peut-être en vue de la présidentielle de 2028. Son orientation sexuelle pourrait toutefois constituer un obstacle dans l'Amérique de Trump: en tant que politicien ouvertement gay, il pourrait avoir de la peine à gagner des électeurs plus conservateurs.
Tim Walz
Un autre nom qui revient souvent est celui de Tim Walz, gouverneur du Minnesota et candidat évincé du poste de vice-président. L'élu de 60 ans s'est fermement positionné contre l'autoritarisme. Interrogé sur une éventuelle candidature, il a répondu de manière évasive: il fera ce qu'il faut.
Seulement voilà. Selon les sondages, aucun de ces candidats n'aurait ses chances d'accéder au poste le plus puissant du pays. Un sondage parmi les partisans démocrates montre que l'ancienne vice-présidente, Kamala Harris, est considérée comme la favorite des primaires présidentielles de 2028 avec 36% de soutien. Loin derrière, on trouve l'ancien ministre des Transports Pete Buttigieg (10%), suivi par Alexandria Ocasio-Cortez, Gavin Newsom et Tim Walz avec 5% chacun.