Le Parlement a définitivement adopté mardi le projet de loi sur l'immigration, 349 députés votant pour et 186 contre, après un vote favorable du Sénat plus tôt dans la soirée. Cet épilogue victorieux pour la majorité est porteur de lourdes conséquences politiques.
Députés et sénateurs s'étaient accordés plus tôt dans la journée sur une version commune du texte, après des débats longs et difficiles. «Le texte immigration est voté définitivement. Un long combat pour mieux intégrer les étrangers et expulser ceux qui commettent des actes de délinquance. Un texte fort et ferme. Sans les voix des députés RN», s'est félicité le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur le réseau X (ex-Twitter).
«Un nouvel axe politique s'est mis en place»
Le RN et la droite ont voté pour le texte, la gauche contre, chaque groupe faisant le plein de ses voix sauf le groupe communiste où il a manqué une voix. La majorité s'est en revanche divisée avec 20 voix contre et 17 abstentions chez Renaissance, 5 voix contre et 15 abstentions au MoDem, et 2 voix contre chez Horizons.
Le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a pour sa part dénoncé une «écoeurante victoire» acquise grâce aux voix de l'extrême droite. «Sans les 88 voix du RN = 261, soit moins que la majorité absolue (qui était à 265, NDLR)! (...) Un nouvel axe politique s'est mis en place», a-t-il réagi sur X. Le PS a annoncé immédiatement après le vote un recours du Conseil constitutionnel, une démarche que le président de la République avait par ailleurs déjà annoncée.
(ATS)