La famille des cheminots français est endeuillée après le suicide d'un conducteur de TGV qui a sauté de son train en marche le soir du réveillon de Noël. L'homme de 52 ans, était aux commandes du TGV Inoui n°6689 reliant Paris à Saint-Étienne lorsqu'il a mis fin à ses jours. Désormais, les hommages pleuvent pour «conducteur expérimenté» et militant syndical engagé, décrit par ses collègues comme un homme intègre et dévoué à la cause du service public ferroviaire.
La CGT-Cheminots a exprimé sa douleur sur les réseaux sociaux. Dans un message sur X, l'organisation syndicale écrit: «Les Cheminot-es sont en deuil suite à la disparition tragique de notre camarade. Les pensées de la fédération CGT vont à la famille et aux proches de la victime» qui dénonce également les «attaques contre la corporation Cheminote».
Bien que la piste du mal-être au travail ne soit pas privilégiée pour le moment, certains syndicalistes dénoncent les conditions à la SNCF. Un ancien cheminot confie au quotidien français «le Parisien»: «Quand on fait ça sur son lieu de travail, sur son train, ce n'est pas anodin. Un 24 au soir… Il y a des vrais sujets de réorganisation du travail à la SNCF.»
Sur le plan personnel, Le cheminot semblait traverser une période difficile. Ses publications récentes sur les réseaux sociaux évoquaient notamment son «impuissance» face à l'autisme de son enfant, rapporte le média français. Ses proches le décrivent comme un homme sensible et intelligent, passionné d'équitation.
Ces services sont disponibles 24 heures sur 24:
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- Conseil téléphonique de Pro Juventute (pour les enfants et les jeunes): téléphone 147 www.147.ch
Urgences médicales: 144
- Autres adresses et informations: https://www.parler-peut-sauver.ch/
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La SNCF a souligné que cet incident était sans précédent et a assuré que les systèmes de sécurité avaient parfaitement fonctionné. L'enquête, confiée à la gendarmerie de Melun, devra déterminer les circonstances exactes de ce drame.
Le ministre des Transports balaie les critiques
Ce suicide est «avant tout un drame humain», a assuré jeudi le nouveau ministre des Transports Philippe Tabarot, critiqué pour de précédents propos selon lui «mal interprétés». Le ministre a déclaré sur l'antenne de RTL «qu'il y avait avant tout un drame humain qui s'est déroulé à 20h le 24 décembre», et que «l'Etat et la SNCF seront aux côtés de la famille» du défunt.
Philippe Tabarot a essuyé des reproches sur sa communication après avoir déclaré, mercredi sur Cnews, que l'incident «aurait pu être plus grave» si le conducteur «avait souhaité faire dérailler son train». Le geste de ce conducteur serait «plutôt lié à des problèmes personnels et familiaux très importants qu'à des problèmes professionnels», avait-il ajouté, soulignant la difficulté «d'affirmer des choses sans le recul nécessaire».
«Il n'y a eu aucune once d'humanité» dans ces propos, a dénoncé le député la France insoumise de l'Essonne Bérenger Cernon, ancien cheminot. «Cela a été vécu comme du cynisme et de l'indécence», a-t-il ajouté au micro de RTL. De son côté, la CGT Cheminots a déploré dans un communiqué des dires «non fondés et honteux du ministre [...] avant la tenue et les conclusions des enquêtes en cours». «Certains de mes propos ont été mal interprétés», a dit le ministre.