70 ans ce jeudi 13 avril! En temps normal, si la France était apaisée, Brigitte Macron aurait pu profiter de son anniversaire. Elle aurait même pu envisager de dîner tranquillement à La Rotonde, l’un des restaurants parisiens préférés de son époux, de 25 ans son cadet.
Les manifs plutôt que les bougies
Sauf que l’établissement a été caillassé, le 8 avril, par des casseurs résolus à semer le chaos en marge du cortège syndical de la onzième journée d’action contre la réforme des retraites. Et qu’au lieu de bougies et de cadeaux, ce jeudi, l’épouse désormais septuagénaire du président assistera plutôt au spectacle de nouvelles protestations contre le projet de loi.
Les syndicats toujours unis, espèrent une mobilisation maximale pour cette douzième journée d’action et de grèves contre le projet de loi sur lequel le Conseil constitutionnel doit se prononcer vendredi 14 avril. Pas simple de fêter son anniversaire un jour où les manifestants scandent votre nom dans les rues, et accusent votre mari de tous les maux!
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Sacré dilemme pour l’épouse du président qui, depuis le début de la crise, garde le silence sur ce sujet social qu’elle connaît pourtant bien. Et pour cause: Brigitte Macron, tour à tour enseignante au lycée La Providence d’Amiens (Somme) puis au très huppé lycée Saint-Louis de Gonzague à Paris, est elle-même… retraitée! Habituée autrefois aux AG en salle des professeurs, l’intéressée est en plus familière du niveau de colère chez ses ex-collègues, massivement opposés au report de l’âge légal du départ à la retraite.
48% des Français sont aujourd’hui pour la fin du mouvement si le Conseil constitutionnel valide le texte, selon un sondage de l’institut IFOP publié ce week-end dans «Le Journal du dimanche». Mais deux tiers des personnes interrogées restent opposés au report à 64 ans, contre 62 actuellement. Selon le Ministère de l’Éducation nationale, 30% des enseignants ont fait grève au fil des journées de mobilisation. Ils étaient 42% à avoir cessé le travail au début du mouvement, en janvier.
Brigitte Macron, une cible
Tout ça ressemble donc à un anniversaire gâché. Impossible, pour la Première dame (qui n’en a pas le titre, car il n’existe pas), de prévoir par exemple une sortie ailleurs qu’à l’Élysée. Plutôt risqué. La cible serait trop belle, en cette douzième journée d’action des syndicats unis.
Difficile aussi pour elle de regarder les réseaux sociaux: ils sont, depuis l’arrivée de son mari à l’Élysée, remplis de commérages sur leur couple, sur sa garde-robe et sur son influence dans certains domaines, en particulier le patrimoine et la culture. Sans parler de la rumeur la plus destructrice l’accusant… d’être un homme. Ce qui l’a amenée à déposer une plainte.
Et puis, comment faire oublier qu’il y a quelques jours seulement, l’un de ses proches collaborateurs, Jean Spiri, a été retrouvé inconscient, à deux pas du palais présidentiel? Il a ensuite démissionné. L’Élysée, maison de fous?
Dans ce train présidentiel français qui a tendance à dérailler. Brigitte Macron est coincée à l’intérieur. Elle ne peut presque plus sortir de son wagon doré.
Bon anniversaire quand même!