Après huit jours de détention provisoire dans son lit d'hôpital, Pierre Palmade a été mardi remis en liberté sous contrôle judiciaire. L'humoriste avait été placé en détention provisoire le 27 février à la suite d'un accident de la route sous l'emprise de la cocaïne.
À la suite d'une demande de mise en liberté formulée le 28 février par Pierre Palmade, la juge d'instruction de Melun, en charge de l'enquête sur l'accident, a accédé lundi à sa demande. Mais le parquet a formé dans la foulée un référé-détention, qui avait pour effet de suspendre sa sortie.
Officiellement écroué à la prison de Fresnes depuis le 27 février, l'humoriste de 54 ans n'a jamais mis les pieds dans la prison proprement dite et a effectué toute sa détention provisoire à l'hôpital. Victime d'un AVC deux semaines après l'accident, il est soigné depuis dimanche à l'hôpital du Plessis-Robinson, au sud de Paris.
Pas d'effet suspensif
Une audience sur l'appel du parquet se tiendra vendredi matin. Mais la cour d'appel de Paris a décidé mardi de ne pas maintenir l'effet suspensif du référé-détention.
«Par une décision de ce jour, le magistrat désigné par le premier président de la cour d'appel de Paris a décidé de ne pas prolonger cette suspension et ordonné la remise en liberté de Pierre Palmade», a déclaré à l'AFP une source judiciaire.
«Il en résulte que Pierre Palmade se trouve désormais placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de l'audience», a ajouté cette source.
Trois blessés graves
Le 10 février, sur une route départementale de Seine-et-Marne, Pierre Palmade conduisait une voiture qui a percuté un véhicule venant en face. Outre le comédien, l'accident a fait trois blessés graves: un homme de 38 ans, son fils de 6 ans et sa belle-sœur de 27 ans, qui a perdu après la collision le bébé qu'elle attendait.
En garde à vue, le comédien, en proie depuis des décennies à des problèmes de toxicomanie, a reconnu avoir consommé de la cocaïne et des drogues de synthèse avant de prendre le volant, selon le parquet de Melun.
Il a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants en état de récidive légale. L'enquête se poursuit sous l'égide d'une juge d'instruction.
Images pédopornographiques
A cette affaire s'ajoutent des investigations sur la détention d'images pédopornographiques, lancées après un signalement effectué auprès de la police. Aucune accusation n'est à ce stade retenue contre l'humoriste dans ce dossier. Son domicile parisien et sa maison de Seine-et-Marne ont été perquisitionnés, du matériel informatique saisi.
Un homme a été mis en examen samedi pour diffusion et détention d'images pédopornographiques et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette enquête.
(ATS)