Mercredi, un des deux hommes soupçonnés de s'être enfuis de la voiture de Pierre Palmade après l'accident a été placé en garde à vue. Le second, dont l'avocat avait annoncé aux enquêteurs qu'il allait se rendre, a été placé en garde à vue à son tour en fin de journée, selon une source policière, quelques heures après Pierre Palmade.
Lundi, la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize, avait demandé aux deux passagers de «se rendre» pour «expliquer les faits». Des témoins de l'accident avaient rapporté que deux individus avaient pris la fuite après la collision. Selon ces témoins, ils étaient âgés d'une vingtaine d'années. Leurs auditions doivent permettre aux enquêteurs de comprendre les raisons de leur fuite et ce qu'ils ont fait après l'accident, alors que la perquisition au domicile de Pierre Palmade, à Cély-en-Bière (Seine-et-Marne), n'a pas permis la saisie de stupéfiants.
Enquête pour homicide et blessures involontaires
D'après les premiers éléments de l'enquête communiqués par le magistrat, le véhicule conduit par Pierre Palmade, qui avait consommé de la cocaïne, a percuté vendredi vers 19h00 près de Villiers-en-Bière dans le sud de la Seine-et-Marne pour une raison encore indéterminée, un véhicule qui venait en face. Le comédien et les trois occupants de l'autre véhicule, un homme, son enfant de 6 ans et sa belle-sœur, qui a perdu son bébé, ont été grièvement blessés.
Le parquet de Melun a ouvert une enquête pour homicide et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois, par conducteur sous l'emprise de produits stupéfiants.
Deux victimes en réanimation
Mercredi matin, deux des trois victimes de l'accident «étaient encore en réanimation», selon leur avocat Me Mourad Battikh. Le conducteur «a subi sept opérations» alors que son fils, «défiguré», «est alimenté par une sonde», a détaillé l'avocat.
La troisième victime, une femme de 27 ans, belle-sœur du conducteur, attendait «son premier enfant», «une petite fille», qu'elle a perdu. Cette dernière rendait visite à «sa belle-famille à Villiers-en-Bière», selon Me Battikh. En fin de journée, «le beau-frère lui propose de la raccompagner chez elle» dans l'Essonne. «Il va lui proposer un itinéraire un peu plus long pour éviter les dos d'âne», a décrit l'avocat, en précisant que les deux familles étaient «sans histoire».
(ATS)