La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a indiqué mercredi à l'AFP avoir reçu une requête de Nicolas Sarkozy après sa condamnation définitive en décembre à un an de prison ferme pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes.
La requête a été introduite le 20 mars et enregistrée mercredi, a précisé un porte-parole de la Cour, bras judiciaire du Conseil de l'Europe, organisation internationale rassemblant les 46 pays signataires de la Convention européenne des droits de l'Homme.
En plein procès de financement libyen
En décembre, l'ancien président français a été définitivement condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption d'un haut magistrat dans ce dossier aussi appelé «Bismuth». Depuis février, il est équipé d'un bracelet électronique limitant ses déplacements.
L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Patrice Spinosi, avait indiqué en décembre que l'ancien chef de l'Etat se conformerait à sa condamnation mais qu'il saisirait la CEDH «pour obtenir la garantie des droits que les juges français lui ont déniée». Cette requête à la CEDH intervient en plein procès des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
L'ancien président, âgé de 70 ans, est soupçonné d'avoir noué fin 2005 un «pacte de corruption» avec le richissime dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin que ce dernier il soutienne financièrement sa campagne victorieuse de 2007. Ce qu'il conteste depuis le début des investigations.