«Un acharnement meurtrier»
L'ex-mari de Chahinez, brûlée vive en 2021, fait appel de sa condamnation

L'ex-mari de Chahinez Daoud, condamné à perpétuité pour l'avoir brûlée vive près de Bordeaux en 2021, fait appel de sa condamnation. Mounir Boutaa, 48 ans, sera rejugé dans cette affaire emblématique de féminicide qui a profondément marqué la société française.
Publié: 16.04.2025 à 17:12 heures
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Dernière mise à jour: 16.04.2025 à 17:15 heures
L'ex-mari de Chahinez Daoud, condamné à perpétuité, fait appel de sa condamnation. (Image d'illustration)
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

L'ex-mari de Chahinez Daoud, condamné fin mars à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat en 2021 de son épouse, brûlée vive en France, près de Bordeaux (sud-ouest), a fait appel de sa condamnation et sera rejugé, a-t-on appris mercredi auprès d'une de ses avocates.

«L'appel a été formé dans le délai qui lui était imparti de 10 jours», a déclaré à l'AFP Me Elena Badescu, avocate de Mounir Boutaa.

Le 28 mars, ce maçon franco-algérien âgé de 48 ans a été condamné à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans par une cour d'assises, dans cette affaire très médiatisée présentée par les parties civiles comme «emblématique» des dossiers de féminicides.

«Un acharnement meurtrier»

Mounir Boutaa était jugé pour avoir, en mai 2021, tiré au fusil dans les jambes de son épouse, avant de l'asperger d'essence et de mettre le feu, dans un «acharnement meurtrier destiné à exterminer» qui a marqué «profondément toute notre société», avait déclaré l'avocate générale Cécile Kauffman devant la cour d'assises.

«Paranoïaque» aux «traits narcissiques», l'accusé a basculé progressivement «dans une pathologie psychotique», faisant de sa conjointe «la cause de tous ses maux», selon les experts psychiatriques qui ont conclu durant l'instruction à l'altération de son discernement.

Cette conclusion aurait pu limiter la peine à 30 ans de réclusion, mais la cour a écarté une telle diminution de peine, suivant les réquisitions de l'avocate générale qui faisait valoir «la dangerosité de cet homme». À l'inverse, son avocate Me Anaïs Divot a jugé la condamnation «extrêmement lourde dans la mesure où ça signifie que (l'accusé) n'a quasiment aucun espoir de sortir un jour de détention».

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