De plus en plus de jeunes embrigadés
Un mineur soupçonné de vouloir commettre un attentat en France a été arrêté

Un adolescent français d'origine tchétchène a été arrêté près du Mans pour un projet d'attentat terroriste djihadiste. Mis en examen, il est en détention provisoire.
Publié: 13.11.2024 à 03:24 heures
Un mineur est soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat en France. Parmi ses cibles, une synagogue du Mans indique «Le Figaro».
Photo: Shutterstock
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ATS Agence télégraphique suisse

Un adolescent français d'origine tchétchène a été mis en examen et placé en détention provisoire la semaine dernière pour un projet d'attentat terroriste en France d'inspiration djihadiste. Selon «Le Figaro», le suspect a été interpellé en périphérie du Mans.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé mardi l'ouverture d'une information judiciaire vendredi pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes». Le mis en cause «a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire», a ajouté le Pnat, refusant de communiquer plus de détails sur les motivations de ce projet d'action, ni sur son avancée au moment de l'interpellation.

«Le Figaro» a indiqué mardi soir que le suspect était français d'origine tchétchène et que son projet était d'inspiration djihadiste, ce qu'a confirmé une source proche du dossier. L'adolescent, né en 2008, avait effectué des recherches sur différents lieux qui pourraient être considérés comme des cibles, parmi lesquelles une synagogue du Mans, selon le journal.

De plus en plus de mineurs

Les différents acteurs de la lutte antiterroriste en France alertent régulièrement sur l'accroissement du nombre de mineurs mis en cause en 2023 et 2024 en France dans les affaires de terrorisme à caractère islamiste radical. C'est «un phénomène [...] relativement nouveau» et en «très forte augmentation», affirmait à la mi-juillet le procureur antiterroriste Olivier Christen.

«Nous avons 14 mineurs qui ont été mis en examen depuis le début de l'année quand il y en a eu 15 sur toute l'année 2023» et «deux à trois par an» auparavant, observait-il à ce moment-là. La «menace djihadiste représente 80% des procédures» diligentées par le Pnat, a rappelé mi-septembre le procureur Christen.

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