Les faits remontent à 15 ans en arrière. Nous sommes en juin 2008. Le corps d'une joggeuse à moitié dévêtue est retrouvé dans une rivière du Loiret. Si la police confirme la piste du meurtre, l'enquête peine. Les preuves ont été effacées par l'eau. Une seule chose reste claire à ce stade: Caroline Marcel a été assommée lors de son jogging, frappée violemment et étranglée à mort avec son propre T-shirt.
Pendant 15 ans, la police enquête – en vain. Les recherches sont au point mort: il n'y a pas de traces, pas de témoins, pas de suspects, pas d'empreintes digitales, pas d'ADN. En 2022, l'affaire est finalement transférée à une unité nouvellement créée qui s'occupe des cold cases, les vieux crimes non élucidés.
En famille d'accueil, paysagiste, 19 ans au moment des faits
L'exploitation des traces d'ADN est aujourd'hui plus sophistiquée qu'il y a quelques années. Les enquêteurs ont pu reprendre les recherches grâce à de nouvelles traces d'ADN sur des surfaces auparavant inexploitables. Leur analyse n'était techniquement pas possible il y a des années. Mais aujourd'hui, la technologie est au rendez-vous. Les enquêteurs ont trouvé une trace d'ADN sur une clé de voiture de la victime, et ont trouvé une correspondance avec un homme. Il s'agit de Stanislas A.*, âgé de 19 ans au moment des faits. La police l'a interpellé à Toulouse et l'a présenté à une juge d'instruction. Celle-ci a placé l'individu en détention provisoire.
Le suspect garde le silence
Au moment du crime, Stanislas était en stage chez un paysagiste. Il vivait dans une famille d'accueil et avait passé son enfance dans plusieurs foyers pour enfants. Selon BFMTV, l'individu est aujourd'hui père d'une petite fille de deux ans.
Son passé n'est pas tout blanc. En 2006, il a été condamné pour avoir agressé sexuellement une femme. Mais en ce qui concerne le meurtre de Caroline, il était jusqu'à présent passé sous les radars. Le suspect a gardé le silence lors de ses premières auditions, selon le parquet.
*Nom connu de la rédaction