Colère contre la réforme des retraites
A Paris, 101 personnes ont été interpellées après des incidents lundi

Feux de poubelles, barricades, cortèges arpentant les rues: des points de tension sporadiques ont émaillé plusieurs artères de Paris lundi soir, juste après l'adoption de la réforme des retraites avec l'appui de l'article 49.3, selon des journalistes de l'AFP.
Publié: 21.03.2023 à 06:23 heures
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Dernière mise à jour: 21.03.2023 à 06:24 heures
Toute la soirée, par petits groupes, les manifestants ont déambulé dans le centre de la capitale, renversant sur leur passage trottinettes électriques et vélos, ou mettant le feu à des poubelles.
Photo: Christophe Petit Tesson

Peu avant 22h30, 101 personnes avaient été interpellées au cours des incidents qui ont suivi l'adoption de la réforme des retraites avec l'appui de l'article 49.3, selon une source policière.

Après le rejet de la motion de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne, quelques centaines de personnes, rejointes par des députés de la France Insoumise (LFI), se sont d'abord rassemblées, non loin de l'Assemblée nationale, Place Vauban (VIIe arrondissement), avant d'être canalisées par les forces de l'ordre.

Puis, des feux de poubelles et affrontements avec les forces de l'ordre ont été repérés dans le quartier de la gare Saint-Lazare (IXe), autour de la place de l'Opéra, où de nombreux cars de CRS étaient stationnés.

Pas de confrontation

Un cortège d'une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, a ensuite parcouru peu après 21h00 la rue Réaumur et la rue Montmartre, renversant les poubelles des commerçants. Ils étaient suivis par les policiers de la BRAV-M en moto. Une centaine de personnes, selon une journaliste de l'AFP, étaient également au Châtelet, non loin de l'Hôtel de Ville.

Toute la soirée, par petits groupes, les manifestants ont déambulé dans le centre de la capitale, renversant sur leur passage trottinettes électriques et vélos, ou mettant le feu à des poubelles. Ils ne cherchaient pas la confrontation avec les forces de l'ordre, selon les journalistes de l'AFP sur place, mais plutôt à se livrer au jeu du chat et de la souris.

«On entend que les jeunes ne sont pas mobilisés. Nous voilà. C'est pour les retraites et pour le reste. C'est un tout, une accumulation», a expliqué à l'AFP une étudiante désirant rester anonyme, la manifestation n'étant pas déclarée. Pour tenter de les dissuader de poursuivre leur périple, les forces de l'ordre ont employé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes.

(ATS)

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