Actuellement détenu en Suisse
Le ministre de la Justice française a demandé à Berne l'extradition du suspect du meurtre de Philippine

La France a demandé l'extradition de Suisse du suspect du meurtre de Philippine, une étudiante retrouvée morte à Paris en septembre. Le ministre de la Justice, Didier Migaud, insiste pour un procès en France.
Publié: 10.10.2024 à 11:06 heures
Le ministre de la Justice, Didier Migaud, insiste pour un procès en France dans le cas du meurtre de Philippine.
Photo: Christophe Ena
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ATS Agence télégraphique suisse

La France a déposé mercredi auprès des autorités suisses une demande d'extradition de l'homme soupçonné du meurtre de Philippine. C'est ce qu'a annoncé jeudi matin le ministre français de la Justice, Didier Migaud sur BFMTV. «La France insistera, bien évidemment, pour que cette personne soit jugée en France», a ajouté le ministre. La demande «a été faite par la France dans les délais. Maintenant il faut que la procédure suive son cours.»

Une information judiciaire avait été ouverte pour viol et homicide après la découverte, le 21 septembre, du corps de Philippine, étudiante de 19 ans à l'université Paris-Dauphine, retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, dans l'ouest parisien.

Le principal suspect, un Marocain âgé de 22 ans, a été interpellé dans le canton de Genève le 24 septembre. «Il est aujourd'hui détenu en Suisse, donc il y a une garantie au niveau de sa détention», a assuré Didier Migaud. Le suspect avait déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, «en fin de peine» selon le parquet de Paris. Il avait ensuite été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz.

A sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l'Yonne, où il ne s'était jamais rendu. N'ayant pas respecté son obligation de pointer, il avait été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre.

Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF), suscitant de vives réactions, en particulier à l'extrême droite. Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a également exhorté à «faire évoluer notre arsenal juridique».

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