Fin du conflit dans «deux mois»?
Poutine est prêt à négocier pour mettre fin à la guerre, mais pas avec Zelensky

Le président russe Vladimir Poutine se dit prêt à négocier pour mettre fin au conflit en Ukraine, mais rejette des discussions directes avec Volodymyr Zelensky. Il estime que sans aide occidentale, la guerre pourrait se terminer d'ici «deux mois».
Publié: 28.01.2025 à 19:51 heures
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Dernière mise à jour: 28.01.2025 à 23:00 heures
Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi que la Russie était prête à négocier pour mettre fin au conflit en Ukraine (archives).
Photo: MIKHAIL TERESHCHENKO
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ATS Agence télégraphique suisse

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mardi que son pays était prêt à négocier pour mettre fin au conflit en Ukraine, tout en rejetant des discussions directes avec Volodymyr Zelensky. Il a aussi estimé que le conflit se terminerait d'ici «deux mois».

La Russie est ouverte à des pourparlers, mais ne voit pas de «volonté» du côté ukrainien, a assuré Vladimir Poutine lors d'une interview à la télévision d'État. Il a rejeté pour l'heure des discussions directes avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qu'il juge «illégitime». Si Zelensky «veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations».

Le maître du Kremlin a néanmoins jugé qu'il serait malgré tout possible de trouver «un moyen juridique» de tenir des pourparlers si Kiev le souhaitait. «Pour l'instant, nous ne voyons pas de telle volonté», a-t-il assuré.

Fin de la guerre «dans deux mois»

Vladimir Poutine a aussi assuré que le conflit se terminerait d'ici «deux mois» sans l'aide militaire des alliés occidentaux de l'Ukraine, qui craint une réduction drastique de l'assistance américaine avec le retour au pouvoir de Donald Trump. «Ils ne peuvent pas exister, ils ne tiendront pas un mois si l'argent et, de façon, générale, les munitions s'épuisent. Tout serait fini en un mois et demi ou deux mois», a-t-il déclaré.

Une conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine, discutée de longue date mais pas encore concrétisée, est perçue comme une étape importante. Les positions de Trump sont à ce stade difficiles à cerner. Son pays est le premier soutien militaire de l'Ukraine et il a critiqué plusieurs fois cette aide, mais il a aussi menacé récemment Moscou de davantage de sanctions faute d'accord avec Kiev.

L'Ukraine craint d'être poussée à la table des négociations en position défavorable, car elle est à la peine sur le front, et d'être contrainte de céder ses territoires occupés par la Russie. Zelensky, longtemps hostile à toute négociation avec Moscou, a ces derniers temps évoqué cette possibilité mais à la condition de solides garanties de sécurité pour son pays de la part des Occidentaux.

Moscou martèle que tout potentiel accord pour mettre fin au conflit en Ukraine doit tenir compte de ces «réalités du terrain». Le Kremlin, lui, demande en substance la reddition de l'Ukraine, qu'elle renonce à rejoindre l'Otan et que la Russie garde les territoires ukrainiens dont elle a revendiqué l'annexion.

Zelensky réagit

Le président russe Vladimir Poutine a «peur» des négociations sur la fin de la guerre en Ukraine, a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

«Aujourd'hui, M. Poutine a confirmé une fois de plus qu'il a peur des négociations, qu'il a peur des dirigeants forts et qu'il fait tout son possible pour prolonger la guerre», a écrit Zelensky sur X, après que le président russe a exclu des discussions directes avec son homologue ukrainien.

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