C'est un grand espoir dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer! L'autorité américaine de contrôle des médicaments (FDA) a commercialisé le premier médicament qui agit à la fois sur les symptômes de la maladie, mais aussi sur la cause. Ce médicament novateur est nommé Legembi.
Il a été développé par l'entreprise américaine Biogen, en collaboration avec l'entreprise pharmaceutique japonaise Eisai, et contient l'anticorps lecanemab. L'entreprise américaine a construit il y a quelques années à Luterbach, dans le canton de Soleure, d'immenses installations de biotechnologie. C'est dans le même canton qu'elle fabrique aujourd'hui la substance active du nouveau médicament.
Bientôt disponible en Suisse
«Nous vivons aujourd'hui un réel avancement dans le traitement de la maladie d'Alzheimer», a déclaré au «Tages-Anzeiger» le patron de Biogen, Christopher Viehbacher. Jusqu'ici considérée comme non soignable, l'arrivée de ce nouveau traitement change la donne pour les victimes d'Alzheimer. Et elles représentent au moins 30 millions de personnes dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS)!
Sur la santé en Suisse
Cependant, si le médicament est fabriqué en Suisse, il n'est pas encore autorisé sur le territoire helvétique. Swissmedic, qui est responsable de l'autorisation de nouveaux médicaments en Suisse, a reçu la demande correspondante en mai. Une décision à ce sujet peut être attendue à l'automne 2024, selon le «Tages-Anzeiger».
Actuellement, environ 500 collaborateurs travaillent dans l'usine de Luterbach. En cas de succès du médicament en Suisse, Biogen ne recrutera paradoxalement pas d'autres collaborateurs, car un site de production supplémentaire serait prévu... aux Etats-Unis.
Plus le traitement est précoce, plus il est efficace
Selon une étude clinique menée sur 1795 participants au stade précoce de la maladie d'Alzheimer, Leqembi peut, après un an et demi, ralentir le déclin cognitif de 27% par rapport aux patients ayant reçu un placebo. Le médicament est désormais autorisé aux Etats-Unis pour les patients dont la maladie d'Alzheimer n'est pas encore très avancée. Il est injecté par voie intraveineuse toutes les deux semaines.
Il reste à voir si le nouveau médicament peut freiner l'évolution de la maladie à long terme, et à quel point.