Trafic de drogues et meurtres
Europol s'attaque au recrutement criminel d'enfants sur les réseaux sociaux

Europol lance une opération multinationale pour lutter contre le recrutement d'enfants par des gangs criminels. L'agence alerte sur l'utilisation des réseaux sociaux pour cibler les mineurs, les impliquant dans des activités allant du trafic de drogue aux meurtres.
Publié: 29.04.2025 à 10:28 heures
La directrice exécutive d’Europol, Catherine De Bolle, lors d’une conférence à Bruxelles, le 5 avril 2024.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

L'agence policière européenne Europol a annoncé mardi qu'elle mettait en place une coordination multinationale pour s'attaquer au problème croissant des gangs criminels qui recrutent des enfants pour commettre des crimes violents, y compris des meurtres.

Ces gangs utilisent un langage codé sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie pour cibler et recruter des mineurs, leur promettant d'importantes sommes d'argent, a averti Europol.

Une fois recrutés, les gangs se servent des enfants pour un large éventail de «services», allant du trafic de drogue à l'extorsion violente, voire même aux «meurtres contre rémunération», a indiqué Europol. De telles tactiques permettent aux membres de gangs plus âgés de déléguer les tâches ingrates, les mettant ainsi à l'abri des forces de l'ordre.

«Ramener les enfants avant le crime organisé»

Baptisée «GRIMM», l'opération de coordination travaillera également avec les entreprises technologiques pour repérer les efforts de recrutement de jeunes via les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie. Dirigée par la Suède, l'opération rassemble les polices de Belgique, du Danemark, de Finlande, de France, d'Allemagne, des Pays-Bas et de Norvège.

En parallèle, Europol a donné des conseils aux parents qui craignent que leurs enfants ne soient appâtés par le monde criminel.

«Soyez attentifs aux signes subtils, aux changements soudains de comportement, aux nouveaux objets coûteux sans explication. Si votre enfant cesse de demander de l'argent mais semble en avoir, ce n'est pas de l'indépendance, c'est un signal d'alarme», a déclaré Europol dans un communiqué. «Il ne s'agit pas d'attraper les enfants, mais de les ramener avant que le crime organisé ne les attire.»

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