En réunissant Poutine et Zelensky autour d'une table
Voici comment Trump veut mettre fin à la guerre en Ukraine s'il est réélu

L'ex-président américain Trump reste convaincu qu'il pourra rapidement mettre fin à la guerre en Ukraine s'il est réélu. Il s'entend bien avec Poutine et Zelensky. Il les invitera à s'asseoir à la même table. Il ne veut pas exclure un auto-amnistie.
Publié: 18.09.2023 à 16:34 heures
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Dernière mise à jour: 18.09.2023 à 19:25 heures
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L'ancien président américain Donald Trump reste convaincu de pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine.
Photo: AFP
Daniel Kestenholz

En toute humilité. Alors que le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg vient d'avertir que «nous devons nous préparer à une longue guerre en Ukraine», l'ancien président américain Donald Trump se voit comme le sauveur. Il invitera Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky à s'asseoir autour d'une table et à conclure un accord de paix.

L'ancien président américain s'est vanté à plusieurs reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine en quelques jours s'il remportait les élections présidentielles américaines de 2024 et revenait à la Maison Blanche. Lors d'une interview diffusée dimanche sur la chaîne américaine NBC, Donald Trump s'est redit convaincu de pouvoir mettre fin à la guerre rapidement et par la voie de la négociation s'il était de nouveau élu président des Etats-Unis.

Donald Trump a déclaré qu'il ne pouvait pas expliquer en détail comment il souhaitait mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine. «Si je vous le dis exactement, je perdrais tous mes points de négociation», a-t-il déclaré. «Mais je dirais certaines choses à Vladimir Poutine», a déclaré l'ancien président. «Je dirais aussi certaines choses à Volodymyr Zelensky.»

Salutations à Poutine

Quand il était président des Etats-Unis, Donald Trump avait également rencontré à deux reprises le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, décrié au niveau international, et avait ainsi interrompu une politique de sanctions américaine de plusieurs décennies à l'encontre de la Corée du Nord. La crise coréenne semblait temporairement désamorcée sous sa présidence.

L'Américain n'a pas peur des contacts – ce qu'il a immédiatement prouvé dimanche: il a adressé un salut direct à Vladimir Poutine lors d'une interview sur NBC. Donald Trump s'est montré ravi d'une remarque faite mardi par le chef du Kremlin, lequel a déclaré: «Nous entendons Donald Trump dire qu'il va résoudre toutes les questions brûlantes en quelques jours, y compris la crise ukrainienne. Nous ne pouvons que nous en réjouir».

Donald Trump a ensuite réagit sur la chaîne NBC: «Eh bien, j'aime qu'il ait dit cela. Car cela signifie que ce que je dis est juste. Je le ferais venir dans une pièce. Je ferais venir Volodymyr Zelensky dans une pièce. Ensuite, je les réunirais. Et je ferais rédiger un accord. Je négocierais un accord». Mais, selon Trump, «cela aurait été beaucoup plus simple avant que cela ne commence.»

Un bain de sang évitable, selon Trump

A la question de savoir s'il s'engagerait en faveur d'un accord qui permettrait à Vladimir Poutine de conserver le territoire ukrainien, Trump a répondu catégoriquement: «Non, non, non, non.» Il ferait un accord «équitable pour tout le monde».

Trump s'est montré convaincu qu'une escalade avec la Russie aurait toutefois pu être évitée. Et ce, si Kiev s'était déclaré prêt à renoncer à des parties de son territoire.

Maintenir la paix, selon Donald Trump, aurait été possible avec la «perte de petits territoires que la Russie, soyons honnêtes, a déjà annexés». La perte de territoires ukrainiens au profit de la Russie est «quelque chose qui aurait pu être négocié».

La paix en 24 heures

Trump a réitéré son affirmation selon laquelle s'il était élu l'année prochaine, il négocierait un accord de paix en 24 heures: «Cela aurait été plus facile si la guerre n'avait pas éclaté. Des centaines de milliers de personnes seraient restées en vie», a déclaré l'ancien président: «Mais je peux y arriver, et je peux y arriver rapidement.»

Il ne se gracierait probablement pas lui-même

Aux États-Unis, le Républicain est soumis à une forte pression judiciaire. Cette année, quatre procédures pénales ont été ouvertes au niveau fédéral contre l'ancien président américain.

Théoriquement, Donald Trump pourrait exercer ses fonctions de président élu des Etats-Unis depuis une cellule de prison. S'il récupère la Maison Blanche, il serait également en mesure de se gracier de toutes les poursuites fédérales, mais affirme toutefois que c'est «très improbable». 

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