En lien avec l'élection présidentielle
Des Suisses arrêtés par le Venezuela pour des soupçons de «terrorisme»

Au Venezuela, 125 étrangers ont été arrêtés pour suspicion de «terrorisme» depuis la tenue très contestée l'élection présidentielle au mois de juillet dernier. Parmi eux se trouvent également des Suisses accusés d'avoir pris part à des «actions de destabilisation».
Publié: 07.01.2025 à 09:30 heures
1/4
Lors d'une conférence de presse, le ministre vénézuélien de l'Intérieur Diosdado Cabello a indiqué que 125 «mercenaires» avait été arrêtés depuis le mois de juillet dernier. Parmi eux se trouvent également des Suisses, a-t-il précisé.
Photo: AFP
Daniel_Macher_Journalist Newsteam_Blick.ch_2-Bearbeitet.jpg
Daniel Macher

Depuis la réélection très contestée du président Nicolás Maduro au mois de juillet dernier, le gouvernement du Venezuela a fait arrêter plus de 120 ressortissants étrangers pour des soupçons de «terrorisme». Lors d'une conférence de presse diffusée sur la chaîne publique VTV, le ministre vénézuélien de l'Intérieur Diosdado Cabello a indiqué que 125 «mercenaires» avaient été arrêtés jusqu'à présent. Parmi eux se trouverent également des Suisses, a-t-il précisé.

On leur reproche d'avoir fomenté des complots «terroristes» et d'avoir participé à des «actions de déstabilisation». Le gouvernement n'a pas précisé la date exacte des arrestations ni la raison pour laquelle il ne les rendait publiques que maintenant. 

Alors que l'opposition a annoncé son intention de manifester avant la prestation de serment de Nicolás Maduro prévue ce vendredi, le gouvernement a renforcé les mesures de sécurité dans les rues de la capitale Caracas afin de «garantir la paix», a fait savoir Diosdado Cabello.

L'opposant Edmundo González revendique la victoire

Après le scrutin, le candidat de l'opposition Edmundo González avait revendiqué la victoire. Les Etats-Unis et plusieurs pays d'Amérique latine avaient alors fait le choix de le reconnaître comme vainqueur de l'élection. Fidèles à leur ligne, les autorités électorales avaient toutefois proclamé la victoire du président sortant au pouvoir depuis près de douze ans. Début septembre, Edmundo González avait finalement quitté le pays et avait rejoint l'Espagne où il avait demandé l'asile politique.

Seulement voilà, l'opposant numéro 1 au régime a récemment exprimé son intention de rentrer au Venezuela, afin de prêter serment en tant que nouveau président lors de la cérémonie d'investiture prévue ce vendredi. Problème Edmundo González fait l'objet d'un mandat d'arrêt dans son propre pays. Il y a quelques jours, le gouvernement en place a carrément mis sa tête à prix pour un montant de 100'000 dollars américains.

Rencontre entre Biden et González

L'opposant de 75 ans effectue actuellement une série de voyages à travers plusieurs pays du continent américain afin de glaner un maximum de soutiens. Après une visite en Argentine et en Uruguay, où il a rencontré les présidents Javier Milei et Luis Alberto Lacalle Pou, Edmundo González s'est rendu à Washington, où il s'est entretenu avec le président américain Joe Biden.

Selon un communiqué de la Maison Blanche, les deux hommes se sont accordés sur le fait qu'une élection d'Edmundo González devait coïncider avec un retour pacifique à un régime démocratique.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la