Le président américain Joe Biden a assuré dans une interview publiée mercredi par USA Today qu'il aurait pu être réélu en novembre s'il était resté dans la course à la Maison Blanche, tout en admettant ne pas savoir s'il aurait pu terminer ce second mandat.
«Je pense que oui», a répondu le dirigeant démocrate de 82 ans à la question de savoir s'il aurait pu gagner la présidentielle de novembre face à Donald Trump, ajoutant s'appuyer sur des sondages mais sans donner plus de détails. «Quand (Donald) Trump s'est présenté, j'ai vraiment cru que j'étais le mieux placé pour le battre. Mais je ne voulais pas non plus être président à 85 ou 86 ans. J'ai donc évoqué le fait de passer le relais», a-t-il affirmé.
«Je ne sais pas (..) Jusque là ça va. Mais qui sait ce que je serai quand j'aurai 86 ans?», a ajouté M. Biden, qui sera remplacé le 20 janvier par le milliardaire républicain, élu en novembre face à la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris.
Cette dernière avait remplacé Joe Biden au pied levé après l'annonce en juillet de son retrait de la course à la Maison Blanche, à la suite d'un débat désastreux fin juin face à Donald Trump qui avait soulevé nombre de questions sur son acuité mentale et son âge.
Désinformation et immigration
Interrogé sur ses regrets, Joe Biden n'a pas évoqué ce débat mais a parlé de la désinformation, citant par exemple le lien fait par Donald Trump entre l'immigration illégale et l'attaque à la voiture-bélier de la Nouvelle-Orléans qui a fait au moins 14 morts le 1er janvier. Il a également mentionné la lenteur des projets d'infrastructures.
Le président sortant a aussi confié à USA Today avoir demandé à Donald Trump après l'élection de ne pas s'en prendre à ses ennemis présumés, l'avertissant qu'il n'était pas dans son intérêt «d'essayer de régler ses comptes». Donald Trump n'a pas répondu, d'après lui.
Joe Biden a confirmé qu'il envisageait des grâces préventives pour des personnes susceptibles d'être dans le collimateur du prochain président, tout en affirmant ne pas avoir pris la décision.
Il a aussi dit vouloir qu'on se souvienne de lui pour ses efforts dans le rétablissement de l'économie après la pandémie de Covid-19 et du rôle des Etats-Unis dans le monde. «J'espère que (l'histoire) se souviendra que je l'ai fait avec honnêteté et intégrité», a-t-il affirmé.