Donald Trump est accusé d'avoir agressé sexuellement une mannequin rencontrée par l'intermédiaire de Jeffrey Epstein durant les années 1990, a révélé mercredi le Guardian. Selon la mannequin, citée par le quotidien, cette agression présumée aurait eu lieu à la Trump Tower de New York au début de l'année 1993.
Stacey Williams raconte s'être rendue chez le milliardaire républicain sur invitation du financier américain Jeffrey Epstein. A son arrivée, Donald Trump l'aurait attirée vers elle, avant de mettre ses mains «partout sur mes seins», ainsi que sur sa taille et ses fesses. Elle confie alors s'être figée parce qu'elle était «profondément troublée», et affirme qu'elle a alors cru voir Donald Trump sourire à Jeffrey Epstein.
Sur la présidentielle américaine
Le financier, aux puissants réseaux économiques et politiques aux Etats-Unis et à l'étranger, était lui-même accusé d'avoir agressé sexuellement et violé des jeunes filles, mais son suicide par pendaison en prison à New York en août 2019 a éteint l'action publique à son encontre. L'équipe de Donald Trump, candidat républicain à la présidentielle du 5 novembre, n'a pas réagi dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP.
«Jeu tordu» entre Trump et Epstein
D'après le Guardian, Stacey Williams, 56 ans, a fait ces révélations lors d'une conversation en ligne avec un groupe baptisé «Survivors for Kamala», qui se décrit comme «une coalition de personnes ayant survécu à des agressions sexuelles» et qui soutient la candidate démocrate à l'élection. «L'idée que ce monstre retourne à la Maison Blanche est mon pire cauchemar», a-t-elle déclaré durant l'appel, qui a eu lieu lundi.
Stacey Williams assure s'être sentie «humiliée» après cette agression présumée, estimant avoir été victime «d'un jeu tordu» entre l'ancien président américain et Jeffrey Epstein. Elle indique avoir reçu quelques mois plus tard une carte postale, signée de Donald Trump.
En 2023, l'ancien président avait été déclaré responsable par le jury d'un tribunal civil de New York de l'"agression sexuelle» en 1996 de l'ancienne journaliste E. Jean Carroll. Il avait alors dénoncé une «chasse aux sorcières».