Les Talibans ont félicité les Américains de ne pas avoir confié la direction de leur pays à... une femme, après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de 2024 le 4 novembre dernier, relève «The London Economic». Une déclaration qui a bien sûr gêné et suscité la controverse.
Inamullah Samangani, porte-parole central adjoint de l'émirat islamique d'Afghanistan, a déclaré sur X (anciennement Twitter): «Les Américains ne sont pas prêts à confier la direction de leur grand pays à une femme.»
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Le pays de la ségrégation
Cette remarque fait écho à la position, tristement connue, des Talibans en la matière. Depuis leur prise de pouvoir en 2021, les Afghanes ne peuvent plus étudier au-delà du primaire, travailler dans la plupart des secteurs, aller dans les parcs, les salles de sports, les salons de beauté, ni quasiment sortir de chez elles sans chaperon.
Une récente loi leur interdit de chanter ou de déclamer de la poésie, en vertu, comme les autres directives, d'une application ultra-rigoriste de la loi islamique. Elle les incite aussi à «voiler» leur voix et leurs corps hors de chez elles. Certaines radios et télévisions locales ont également cessé de diffuser des voix féminine. Une ségrégation de genre dénoncée par l'ONU et la communauté internationale.
Des Talibans trumpistes
Le premier porte-parole des Talibans, Abdul Qahar Balkhi, a quant à lui exprimé son espoir: une administration Trump risque bien d'être plus propice qu'un gouvernement démocrate, pour avancer dans les relations avec les États-Unis. Il a rappelé que sous Trump, un accord de paix avait été signé avec les Talibans, ouvrant la voie au retrait des troupes américaines d'Afghanistan en 2021, après 20 ans de présence militaire.
Les Talibans ont aussi critiqué le précédent régime Biden, pour le chaos qui a marqué le retrait en 2021, avec des scènes de panique à Kaboul et un attentat suicide à l’aéroport ayant tué 13 militaires américains. Les «gouvernement» des Talibans n’a toujours pas été reconnu par la communauté internationale, en raison de leurs restrictions extrêmes envers les droits des femmes, et les droits humains de manière générale.