Elon Musk, qui a lui-même souvent mis en garde contre les conséquences involontaires de l'intelligence artificielle (IA), s'est disputé fin juillet avec le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom. Le point de discorde: Elon Musk a publié une vidéo sur la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris, qui était une prétendue publicité électorale. Il n'était pas nécessaire d'être un expert pour remarquer que la vidéo ne provenait pas de l'équipe de Kamala Harris, mais qu'il s'agissait d'une parodie générée par l'IA.
Le gouverneur californien Gavin Newsom n'a guère apprécié la plaisanterie: «La manipulation d'une voix dans une 'publicité' comme celle-ci devrait être illégale.» Le gouverneur californien «signera une loi pour s'en assurer». Elon Musk lui a répondu en demandant depuis quand la parodie et la satire étaient illégales aux Etats-Unis.
Une campagne électorale basée sur l'IA
La campagne électorale, déjà tendue, a pris une nouvelle tournure avec l’intervention d'Elon Musk dans le débat autour de l'IA. Cette fois, il réagissait à un post publié sur X par l'équipe de campagne de Kamala Harris, insinuant que Donald Trump instaurerait une dictature dès le début de son éventuelle nouvelle présidence. «Donald Trump veut être un dictateur dès le premier jour», affirmait l'illustration, dont les couleurs rappelaient celles de la couverture du magazine «Time», accompagnée du slogan: «Nous ne le laisserons pas faire.»
Elon Musk a commenté: «Tu mens.» Peu après, il a posté sur X une interprétation générée par l'IA montrant Kamala Harris en uniforme communiste, avec un marteau et une faucille sur sa casquette. Et il a ajouté le texte suivant: «Kamala jure d'être une dictatrice communiste dès le premier jour.» Et Elon Musk demande ironiquement: «Pouvez-vous croire qu'elle porte cette tenue!»
Trump dictateur d'un jour
La référence à la dictature faite par l'équipe de Kamala Harris prend l'ancien président au pied de la lettre, mais sort de son contexte une de ses déclarations plus ancienne. En décembre dernier, il avait déclaré dans une interview à Fox News vouloir être un dictateur «le premier jour». «Mais vous ne voulez pas être un dictateur, n'est-ce pas?», a demandé le journaliste. «Non, non, non, a répondu Trump. A part le premier jour. Je veux fermer la frontière et je veux forer pour le pétrole.» De cette manière, Donald Trump a ainsi abordé deux thèmes brûlants de la campagne électorale, à savoir l'immigration illégale et les prix élevés de l'énergie.