Au milieu d’une avalanche de propos jugés sexistes par les opposants de Donald Trump et de son candidat à la vice-présidence J.D. Vance, Melania Trump fait une déclaration extraordinaire dans ses mémoires qui seront publiées un mois avant la très attendue élection présidentielle américaine du 5 novembre. L’ancienne Première dame, qui pourrait bien retrouver le confort de la Maison Blanche, est une fervente partisane du droit des femmes à disposer de leur propre corps et donc du droit à l’avortement, révèle «The Guardian» ce jeudi 3 octobre.
«Il est impératif de garantir aux femmes l’autonomie de décider de leur préférence d’avoir des enfants, sur la base de leurs propres convictions, sans aucune intervention ou pression du gouvernement», écrit l’épouse du candidat républicain, au milieu d’une campagne où les menaces de Donald Trump contre les droits reproductifs des femmes jouent un rôle central.
Nos confrères, qui ont obtenu une copie de l’ouvrage, en dévoilent les bonnes feuilles. Melania Trump est formelle: «Pourquoi quelqu’un d’autre que la femme elle-même devrait-il avoir le pouvoir de déterminer ce qu’elle fait de son propre corps? Le droit fondamental d’une femme à la liberté individuelle, à sa propre vie, lui donne le pouvoir d’interrompre sa grossesse si elle le souhaite.»
L'ancien mannequin insiste: «Restreindre le droit d’une femme à choisir d’interrompre une grossesse non désirée revient à lui refuser le contrôle de son propre corps. Cette conviction m’a accompagnée tout au long de ma vie d’adulte.»
La démarche de l'ex-Première dame des Etats-Unis est inédite: rares sont les fois où elle a exprimé ses opinions politiques en public. Et pour cause. D’après «The Guardian», son livre révélera à quel point elle est en décalage avec le parti de son mari.
Donald Trump sous pression
Pour mémoire, en 2022, trois juges installés lorsque Donald Trump était à la tête de la première puissance mondiale ont voté en faveur de l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade. Ce dernier protégeait le droit fédéral à l’avortement depuis 1973. Depuis, des États dirigés par des républicains ont instauré des interdictions draconiennes de l’avortement.
Sentant probablement la polémique arriver, Donald Trump a publié un texte tout en majuscule et en gras sur X, ce mercredi. «Tout le monde sait que je ne soutiendrais en aucun cas une interdiction fédérale de l’avortement et que j’y opposerais mon veto, car c’est aux Etats de décider en fonction de la volonté de leurs électeurs (la volonté du peuple!).»
Le milliardaire détaille sa position: «Comme Ronald Reagan avant moi, je soutiens pleinement les trois exceptions [pour l’avortement] que sont: le viol, l’inceste et la vie de la mère. Je ne soutiens pas la position radicale des Démocrates en faveur de l’avortement tardif, par exemple au 7e, 8e ou 9e mois ou, en cas de question, la possibilité d’exécuter le bébé après sa naissance.»