Un Américain condamné à mort pour le viol et le meurtre d'une femme en 2001 a été exécuté par injection létale mercredi dans l'Etat du Texas, dans le sud des Etats-Unis. Il a été déclaré mort à 18h50 (01h50 jeudi en Suisse), selon un communiqué des autorités texanes.
Il s'agit de la deuxième exécution depuis le début de l'année au Texas et de la huitième aux Etats-Unis, outre celle annulée in extremis le 28 février dans l'Idaho (nord-ouest), faute d'avoir pu administrer au condamné la solution mortelle dans le délai légal.
Le condamné du Texas avait enlevé, violé puis assassiné par balle la petite amie de son fournisseur de drogue, après l'avoir trouvée en janvier 2001 au domicile de celui-ci, qui était absent. L'affaire n'a été élucidée que 18 mois plus tard, quand l'homme, incarcéré après avoir plaidé coupable du viol d'une autre femme, a avoué le meurtre et conduit les autorités au corps de sa victime.
Témoignage du psychiatre
Les ultimes recours de ses avocats devant la justice du Texas puis devant la cour suprême des Etats-Unis ont été rejetés. Les défenseurs ont vainement argué du fait qu'au Texas, pour prononcer la peine capitale, les jurés doivent évaluer les risques que le condamné se livre à l'avenir à de nouveaux actes de violence.
Or, le psychiatre qui l'avait examiné au moment de son procès, dont le témoignage a été décisif, est revenu sur son analyse initiale après l'avoir rencontré de nouveau en 2021 dans le couloir de la mort, concluant que, désormais, il ne «représentait plus une menace ou un futur danger pour la société». Au total, 24 exécutions ont été réalisées aux Etats-Unis en 2023, toutes par injection létale.
La peine de mort a été abolie dans 23 Etats américains sur 50. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie et Tennessee) observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.