Les vaccins contre le SRAS-CoV-2 auraient permis de réduire la mortalité due au Covid de 59% en moyenne dans 34 des 54 pays et régions européens. C'est ce qu'affirme une nouvelle étude internationale récemment publiée dans la revue médicale «Lancet Respiratory Medicine» et financée par les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Il s'agit de la «première étude d'observation rétrospective analysant l'effet de la vaccination Covid-19 chez les adultes en fonction de l'âge et du variant viral sur l'ensemble de la période pandémique dans de nombreux Etats», indique-t-on du côté des chercheurs.
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Sauver 1,6 million de vies humaines
Concrètement, l'étude se base sur des données allant de décembre 2020, date à laquelle les vaccins ont été disponibles pour la première fois, à mars 2023, date à laquelle le nombre de décès liés au Covid-19 dans les 54 États de la région Europe de l'OMS s'est élevé à 2,2 millions. Les données ont été évaluées pour les catégories d'âge de 25 à 49 ans, 50 à 59 ans, plus de 60 ans, 60 à 79 ans et plus de 80 ans.
«Entre décembre 2020 et mars 2023, les vaccins Covid-19 ont réduit le nombre de décès de 59% au total dans les 34 des 54 pays et régions inclus dans l'analyse.» Selon les chercheurs, cela signifiait sauver 1,6 million de vies dans le groupe des plus de 25 ans.
L'étude corrige les chiffres de l'OMS
Selon l'étude, les personnes âgées semblent en avoir particulièrement profité. 96% des personnes sauvées de la mort grâce à la vaccination appartenaient à la cohorte des plus de 60 ans, 52% avaient même plus de 80 ans. Une piqure de rappel pour confirmer l'importance pour les personnes âgées et à risque de ne pas oublier de se faire vacciner régulièrement.
Répartis sur les différentes variantes de Covid, les résultats sont les suivants: «Les vaccins de premier rappel ont sauvé 51% des vies humaines. La période omicron en a sauvé 60%», veulent savoir les chercheurs.
Sur la base de l'étude, le nombre de vies sauvées est donc un peu plus élevé que ce que l'on pensait jusqu'à présent. Au début de l'année, l'OMS avait estimé ce chiffre à environ 1,4 million pour l'Europe. Cela correspondrait à une réduction de la mortalité de 57% grâce à la vaccination. La nouvelle étude corrige légèrement ces chiffres vers le haut.