«Les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent de minute en minute après ce naufrage tragique mais les recherches doivent continuer», a indiqué à l'AFP Stella Nanou, porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Grèce.
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Soixante-dix huit corps ont été récupérés en mer mercredi par les gardes-côtes grecs quelques heures après qu'un chalutier vétuste et surchargé a chaviré et coulé à 47 mille marins (87 km) de Pylos, dans la péninsule du Péloponnèse, selon un bilan officiel.
Cent quatre personnes ont été secourues et transférées au port de Kalamata, dans le sud de la Grèce. «Selon les images diffusées par les autorités et certains témoignages des rescapés, des centaines de personnes se trouveraient à bord», a répété Mme Nanou.
Les recherches dans la zone du naufrage se sont poursuivies toute la nuit de jeudi à vendredi, selon les gardes-côtes.
«Actuellement une frégate et un hélicoptère de la marine sont sur place et trois bateaux (...) participent aux recherches», a indiqué une porte-parole des gardes-côtes.
Passeurs devant la justice
La police a arrêté neuf Egyptiens, âgés de 20 à 40 ans, soupçonnés d'être des passeurs, selon une source judiciaire. Ces hommes, interpellés parmi les rescapés, ont été traduits vendredi devant le parquet de Kalamata et doivent comparaître lundi devant un juge d'instruction.
Ils sont mis en cause pour «trafic d'êtres humains», selon cette source. Au total, 27 personnes restaient hospitalisées vendredi, dont l'une des personnes arrêtées, selon les gardes-côtes.
Certains rescapés doivent être transférés dans la journée au camp de migrants de Malakasa, au nord-est d'Athènes, selon la télévision publique Ert.
Le bateau de pêche avait quitté l'Egypte avant d'embarquer des migrants à Tobrouk, une ville portuaire de l'Est de la Libye, et avait mis le cap sur l'Italie, selon une source portuaire à l'AFP.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit «redouter que des centaines de personnes supplémentaires» se soient noyées «dans l'une des tragédies les plus dévastatrices en Méditerranée en une décennie».
(ATS)