Depuis l'élection du nouveau président américain Donald Trump, il règne sur le marché des cryptomonnaies une ambiance de Far West. Trump et son entourage en profitent, mais les escrocs également.
Rappel: peu avant son investiture, Trump a lancé son propre Memecoin appelé «$Trump». En l'espace de 24 heures, celui-ci lui a probablement rapporté plus d'argent au président qu'au cours de toute sa carrière. Le montant exact n'est pas clair, mais on parle de 6 milliards de dollars. Le lendemain, son épouse Melania Trump a également lancé un Memecoin appelé «$Melania». Celui-ci s'est mis en travers de la route du Memecoin de son mari, mais s'est bien comporté. Entre-temps, le token est monté à 6,2 milliards de dollars, et il valait dernièrement encore 1,2 milliard.
Non, Barron n'a rien lancé
Des informations qui n'ont pas échappé à certains escrocs ont suivi. Ces derniers se sont frayés un chemin facile vers les millions. Un Memecoin nommé «Official Barron Meme», du nom du plus jeune fils de Trump, Barron, a pris son envol lundi et a atteint en quelques heures une valeur de plus de 400 millions de dollars. Peu après, sa valeur s'est effondrée de 95%, comme le rapporte «Cointelegraph». D'autres Memecoins suggérant une proximité avec Trump sont attendus.
Trump a confirmé que «$Trump» et «$Melania» sont effectivement des Memecoins officiels – mais les autres membres de la famille n'ont jusqu'à présent rien lancé. Eric Trump, fils du président, a dû annoncer sur X qu'aucun «USA Coin» n'émane de lui. D'autres jetons comme le «FreedomCoin» ou le «TrumpCoin (DJT)» ont continué à semer la confusion.
Rug Pull
Le lancement du (prétendu) «meme» coin de Barron est un «rug pull» (scénario dans le monde de la crypto dans lequel les développeurs abandonnent un projet après avoir levé des actifs, laissant les participants avec des tokens sans valeur) classique. Des escrocs profitent d'un engouement généralisé pour s'en aller avec des millions et laisser les investisseurs crédules sur le carreau. Ce sont précisément ces manipulations que redoutent les cryptomanagers sérieux. Le secteur, en grande partie non réglementé, est largement miné par de telles actions.
Il y a peu, la «Hawk Tuah Girl» Haliey Welch avait lancé un Memecoin qui avait fait perdre beaucoup d'argent aux investisseurs en quelques heures. De graves accusations ont alors été portées contre elle, il a même été question de prison. Pour les Memecoins Trump, les réactions sont moins vives.
Un instrument financier indirect pour le lobbying?
Il existe pourtant des inquiétudes légitimes. La Constitution américaine stipule que les personnalités gouvernementales ne peuvent pas recevoir de cadeaux. Cependant, il n'y a aucun moyen de suivre les achats de $Trump. Ce qui signifie que tous ceux qui veulent quelque chose de Trump peuvent lui transférer de l'argent plus ou moins directement.
Le gouvernement de Trump a taxé les Memecoins d'«expression de soutien» et ne les considère pas comme des investissements ou des titres. Cela a été perçu comme une tentative de contourner les contrôles réglementaires et a soulevé des préoccupations éthiques concernant les gains financiers du président. Selon lui, la critique est uniquement motivée par des raisons politiques.