Des liens avec un attentat aux USA
Un jeune Afghan suspecté de préparer une «action violente» a été arrêté à Paris

Un jeune Afghan de 22 ans, soupçonné de préparer une attaque violente, a été mis en examen à Paris. Les autorités affirment qu'il visait un stade de football ou un centre commercial. Deux autres suspects ont été relâchés.
Publié: 12.10.2024 à 21:57 heures
(Image d'illustration)
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un Afghan de 22 ans, acquis à l'idéologie de l'État islamique selon le parquet antiterroriste, a été mis en examen samedi à Paris puis écroué, soupçonné d'avoir «fomenté» un «projet d'action violente» dans un stade de football ou un centre commercial.

Conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste par un juge d'instruction puis placé en détention provisoire, selon le Pnat, confirmant une source proche du dossier.

Il avait été interpellé avec deux autres hommes mardi en Haute-Garonne, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 27 septembre par le parquet national antiterroriste (Pnat) pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes».

Ces trois hommes, âgés de 20 à 31 ans et dont deux sont frères, avaient été interpellés mardi matin à Toulouse et à Fronton par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), appuyés par le RAID, unité d'intervention de la police.

Selon une source proche du dossier, leur interpellation était intervenue à la suite de la réception d'un renseignement. «Les investigations réalisées ont mis en évidence l'existence d'un projet d'action violente visant des personnes dans un stade de football ou un centre commercial fomenté par l'un d'entre eux, âgé de 22 ans, de nationalité afghane et titulaire d'une carte de résident, dont plusieurs éléments établissent par ailleurs la radicalisation et l'adhésion à l'idéologie de l'État islamique», a indiqué samedi à l'AFP le Pnat. Selon une source proche du dossier, il vit en France depuis environ trois ans.

Les deux autres hommes ont été libérés à l'issue de leur garde à vue. «Les investigations vont se poursuivre dans le cadre de l'information judiciaire», a rappelé le ministère public.

Trois attentats déjoués pendant les JO.

Deux jeunes hommes, âgés de 18 ans et originaires de Gironde, avaient été mis en examen le 27 juillet, soupçonnés d'avoir créé un groupe sur les réseaux sociaux «destiné à recruter» des personnes «motivées (pour) perpétrer une action violente» pendant les Jeux olympiques.

Au total, trois attentats ont été déjoués pendant la période des JO, selon les autorités. Outre les deux jeunes de Gironde, l'un des projets visait des établissements, notamment des bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne, et l'autre émanait d'un groupe qui avait planifié des attaques contre des institutions et des représentants d'Israël à Paris. Cinq personnes ont été mises en examen, dont un adolescent mineur, dans ces affaires.

La «menace jihadiste représente 80% des procédures» diligentées par le Pnat, a rappelé mi-septembre le procureur antiterroriste Olivier Christen. «Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures» de ce type que sur la même période en 2023, a-t-il ajouté.

Cet accroissement s'explique d'après lui par le «contexte géopolitique», mais aussi par «la reconfiguration notamment en Afghanistan» du groupe État islamique.

En septembre, deux attaques du groupe État islamique au Khorassan (EI-K), la branche régionale de l'EI en Afghanistan, ont tué une vingtaine de personnes dans ce pays. L'attaque la plus meurtrière de l'EI-K avait fait 145 morts en mars dans une salle de concert à Moscou.

Des «liens» entre l'Afghan arrêté en France et celui qui projetait un attentat aux États-Unis pour l'élection américaine

L'interpellation du jeune Afghan et sa mise en examen samedi à Paris a des «liens» avec l'arrestation d'un Afghan vivant aux États-Unis et inculpé de projet d'attentat le jour des élections américaines, selon le parquet national antiterroriste, confirmant une source proche du dossier interrogée par l'AFP.

Mercredi, un Afghan de 27 ans résidant dans l'Oklahoma (sud) a été inculpé de projet d'attentat le jour des élections pour le compte du groupe État islamique (EI). Il était en contact sur la messagerie Telegram avec une personne identifiée par le FBI comme un recruteur de l'EI, selon les autorités judiciaires américaines.

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