Des images terrifiantes
Des actes présumés de cannibalisme sèment l'émoi en Papouasie-Nouvelle-Guinée

La colère et l'indignation règnent en Papouasie-Nouvelle-Guinée après la diffusion d'actes présumés de cannibalisme sur les réseaux sociaux et dans la presse. Face au tollé suscité par ces photos, le ministre de la Police a pris la parole pour exprimer son indignation.
Publié: 06.01.2025 à 10:48 heures
La colère et l'indignation règnent en Papouasie-Nouvelle-Guinée après la diffusion d'actes présumés de cannibalisme sur les réseaux sociaux et dans la presse.
Photo: x.com/@postcourrierlive
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AFP Agence France-Presse

Le ministre de la Police de Papouasie-Nouvelle-Guinée a condamné et jugé «terrifiants» lundi des actes présumés de cannibalisme qui ont été relayés sur les réseaux sociaux et dans la presse. Une photo d'un groupe d'hommes armés de machettes tenant ce qui semble être un pied sectionné figure lundi en une d'un grand quotidien national.

Aucun d'entre eux n'est photographié en plein acte de cannibalisme, mais sur une deuxième photo également publiée en première page, un homme semble lécher ce reste humain en l'exposant devant la caméra. Le ministre de la Police Peter Tsiamalili a dit avoir été particulièrement troublé par ces images qui dépeignent vraisemblablement «de terrifiants actes de cannibalisme».

«Une violente confrontation entre deux frères a dégénéré, ce qui a conduit à une issue déchirante», a relaté Police Peter Tsiamalili à l'AFP. Des villageois ont pris part au conflit, «ce qui a mené à l'horrible meurtre du frère aîné par son plus jeune frère», a-t-il rapporté. «Une telle barbarie ne nous définit pas en tant que peuple ou nation», a-t-il écrit dans un communiqué dimanche, après la diffusion d'images et de vidéos de la même affaire sur les réseaux sociaux.

Un cliché lour à supporter

«Ces actions barbares d'un groupe de jeunes non seulement choquent notre conscience collective mais présentent aussi une grave menace envers nos valeurs sociétales qui nous lient en tant que nation», a-t-il ajouté. La police a conclu que les images avaient été prises dans le district de Goilala, dans le centre du pays, et le meurtre a eu lieu «il y a un mois», d'après Peter Tsiamalili.

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Des cas de cannibalisme ont, dans l'histoire, été documentés chez un petit nombre de tribus de régions reculées de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cela vaut au pays de faire l'objet de clichés aussi désuets que tenaces, dont il s'efforce depuis des décennies de se débarrasser.

En avril 2024, le président des Etats-Unis Joe Biden avait suggéré que des cannibales avaient pu dévorer son oncle, disparu dans le pays lors de la Seconde Guerre mondiale. Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée James Marape avait minimisé ses propos et parlé de «confusion» chez le dirigeant américain.

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