«Les tempêtes de sable et de poussière sont un problème sous-estimé dont la fréquence a considérablement augmenté dans certaines régions du monde, 25% au moins du phénomène étant attribués aux activités humaines», a déploré la Convention onusienne contre la désertification (CNULCD) dans un rapport daté de Samarcande en Ouzbékistan, publié mercredi, à deux semaines de l'ouverture de la COP28.
Les tempêtes de sable et de poussière vont crescendo depuis plusieurs années dans plusieurs régions du monde, dont l'Asie centrale, et il n'y a aucune raison d'espérer une amélioration, selon les experts.
Les scientifiques ont déjà établi qu'avec le réchauffement de la planète, les évènements extrêmes (tempêtes, sécheresses, incendies, etc.) allaient se multiplier sur toute la planète.
Voile grisâtre
Selon l'ONU, plus de 80% de l'Asie centrale est couverte de déserts et de steppes où le changement climatique et des sécheresses durables constituent des facteurs expliquant la multiplication des tempêtes de sable et de poussière.
Au Tadjikistan voisin de l'Ouzbékistan, la capitale Douchanbé est régulièrement recouverte d'un voile grisâtre, rendant parfois même invisibles les imposantes montagnes dominant la ville.
«La vue de nuages sombres et roulants de sable et de poussière engloutissant tout sur leur passage et transformant le jour en nuit est l'un des spectacles les plus intimidants de la nature», a relevé le chef de la CNULCD, le Mauritanien Ibrahim Thiaw, évoquant «un phénomène coûteux qui fait des ravages partout».
Maladies respiratoires
«Toutefois, si les tempêtes de sable et de poussière sont exacerbées par les activités humaines, elles peuvent également être réduites par des actions humaines», a-t-il souligné.
Dans son rapport, la CNULCD a également mis en garde contre la «menace vitale» représentée par ces phénomènes climatiques, capables d'«aggraver» les maladies respiratoires. Plusieurs réunions sur le sujet sont prévues jusqu'à vendredi à Samarcande, avant l'ouverture de la COP28 le 30 novembre à Dubaï.
(ATS)