Cuisiner les colis humanitaires
Renad, 10 ans, star malgré elle avec ses recettes de guerre dans l'enfer de Gaza

Au milieu des bombes, une jeune habitante de Gaza est devenue une star des réseaux sociaux en cuisinant les aliments qu'elle reçoit dans des colis d'aide humanitaire. Après la guerre, «Cheffe Renad» rêve d'ouvrir son propre restaurant.
Publié: 08.10.2024 à 05:34 heures
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Dernière mise à jour: 08.10.2024 à 06:37 heures
Renad, Gazaouie de 10 ans, est devenue une star des réseaux sociaux.
Photo: D.R.
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Son sourire et ses recettes mitonnées à base des colis d’aide humanitaire ont été regardés des millions de fois sur les réseaux sociaux. Renad, 10 ans, a vu son quotidien chamboulé par la guerre et les bombardements incessants d’Israël en réaction à l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023.

Face à l’horreur, la jeune habitante de Gaza a décidé de montrer son quotidien tout en cuisinant. Derrière ses roulés à la banane, ses cafés glacés, ses filets de poissons ou ses plats de viande et de riz, l’enfant qui est déscolarisé depuis un an souligne par ailleurs les difficultés des habitantes et habitants de l’enclave.

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Et des ennuis, il y en a beaucoup. Les principaux? Manque de médicaments, conditions d’hygiène déplorables, explosion des prix des biens de première nécessité…

Renad rêve de son restaurant

Son compte Instagram, renadfromgaza, dépasse les 830’000 followers. Son compte TikTok en affiche près de 500’000. Ce n’est pas elle qui publie directement ses vidéos, mais sa grande sœur Nouran. Si l’objectif principal est de sensibiliser le monde à la réalité des Gazaouies et Gazaouis, il s’agit aussi, plus prosaïquement, de veiller à la santé mentale de la petite fille en lui proposant une activité divertissante. Juste de quoi oublier le bruit des bombes quelques instants.

Interrogée par nos confrères du «Washington Post», elle explique que ses capsules lui permettent de s’aérer l’esprit et de savourer les messages d’amour et de soutien qu’elle reçoit en nombre. A-t-on encore des rêves quand on est un enfant marqué par la guerre? «Cheffe Renad», elle, en a un pour quand la paix sera revenue: ouvrir son propre restaurant.

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