«Malheureusement, les risques de désintégration de la Fédération de Russie ont augmenté depuis le début de l'opération spéciale», a déclaré Boris Nadejdine sur NTV. D'une part parce que «la justification idéologique selon laquelle des gens russes vivent en Ukraine, que nous sommes un peuple et que la Russie doit donc y être... Cette justification sape la base de l'étatisme de la Fédération russe.» D'autre part, si la devise «la Russie est partout où il y a des Russes» est valable, on ne voit pas pourquoi des peuples comme les Tatars et les Tchétchènes vivent en Russie.
Le plus grand pays du monde est un État multiethnique. La grande majorité - environ 80% - sont des Russes ethniques. Mais il existe au total plus de 160 minorités ethniques, comme les Tatars, les Tchétchènes, les Oudmourtes ou les Ingouches.
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«Vous êtes un provocateur»
Après ces déclarations, Boris Nadejdine est rapidement interrompu. «Vous êtes un provocateur», lui lance un autre invité. Et un autre n'hésite pas à surenchérir: «Ce n'est pas de la provocation, c'est une attitude hostile à l'État.»
Boris Nadejdine poursuit néanmoins son propos: «Un État ne se désagrège pas parce que des groupes quelconques se réunissent quelque part et racontent quelque chose. C'est marginal. Les États se désintègrent à cause d'erreurs catastrophiques de leurs propres dirigeants.» Une pique claire à Vladimir Poutine.
L'ancien député de la Douma met en garde contre le fait que ces erreurs pourraient s'accumuler en une «masse critique». Il a en outre déclaré que les «liens étroits avec la Russie sont devenus toxiques pour nos voisins». Et ce, en raison des sanctions qui ont suivi le déclenchement de la guerre.
(Avec ATS)
