Corée du Sud
Motion déposée pour destituer le président par intérim

L'opposition sud-coréenne a déposé une motion de destitution contre le président ad interim Han Duck-soo après son refus de nommer des juges à la cour constitutionnelle. Cette étape est nécessaire pour la procédure de destitution de son prédécesseur Yoon Suk-yeol.
Publié: 07:30 heures
Le premier ministre sud-coréen Han Duck-soo est devenu président par intérim après la destitution de Yoon Suk-yeol (archives).
Photo: Keystone/AP
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ATS Agence télégraphique suisse

L'opposition sud-coréenne a annoncé jeudi avoir déposé une motion de destitution à l'encontre du président par intérim Han Duck-soo, nouvel épisode de la crise politique que vit la quatrième économie d'Asie depuis le coup de force manqué du président désormais déchu Yoon Suk Yeol début décembre.

«Nous avons déposé la motion juste avant la séance plénière», a déclaré le député du Parti démocrate Park Sung-joon à des journalistes à l'Assemblée nationale. «Nous la soumettrons au vote demain», a-t-il ajouté.

L'opposition reproche à M. Han de refuser de pourvoir trois sièges vacants à la Cour constitutionnelle, qui doit dans les six mois valider ou invalider la destitution du président conservateur Yoon Suk Yeol, votée par les députés le 14 décembre, pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale et de museler le Parlement en y envoyant l'armée onze jours plus tôt.

Yoon suspendu

Han Duck-soo, Premier ministre, assure l'intérim de la présidence, et M. Yoon est suspendu en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle. Celle-ci doit statuer à la majorité des deux tiers. Or trois de ses neuf sièges sont vacants en raison du départ à la retraite de leurs titulaires l'automne dernier.

Les trois nouveaux juges devaient en principe être nommés par le président jeudi parmi les candidats choisis par l'Assemblée nationale, contrôlée par l'opposition. Mais M. Han, un haut-fonctionnaire de carrière de 75 ans, soutient que son statut de président intérimaire ne lui donne pas le pouvoir de procéder des nominations importantes, et exige que le choix des juges fasse d'abord l'objet d'un accord entre tous le Parti du pouvoir au peuple (PPP, au pouvoir) et les formations d'opposition.

Le président par intérim doit «s'abstenir d'exercer les pouvoirs présidentiels exclusifs les plus importants, y compris la nomination dans les institutions constitutionnelles», s'est justifié M. Han. «Un consensus entre le parti au pouvoir et l'opposition à l'Assemblée nationale, qui représente le peuple, doit d'abord être atteint», a-t-il ajouté.

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