La scène se déroule à La Entrada, au Honduras, et semble tout droit sortie d'un film d'horreur. Alors que Vilma F.* se tient debout devant le cercueil de son fils Osman U.* et pleure son brutal assassinat, c'est soudain le choc. Le téléphone de la mère en deuil se met à sonner et sa tristesse se transforme bientôt en joie. La personne au bout du fil n'est autre que son fils Osman. L'adolescent salue sa mère par appel vidéo. «Nous avons tous été surpris, car des amis se sont écriés: 'C'est Osman.' Je pensais que c'était une blague», raconte Vilma F. aux médias locaux.
Confusion lors de l'identification du corps
Mais comment expliquer cet événement? S'agissait-il d'une apparition surnaturelle? Rien de tout cela. Osman avait quitté son domicile fin septembre pour se rendre aux Etats-Unis. Environ deux semaines plus tard, le corps d'un adolescent a été retrouvé dans sa ville natale de La Entrada. Le visage de la victime était complètement défiguré par plusieurs blessures par balle à la tête et au cou.
Mais ce qui était frappant, c'est qu'elle avait une brûlure au bras, similaire à celle d'Osman. Les membres de la famille ont donc identifié le défunt comme étant leur fils. La police a alors libéré le corps afin que la famille puisse organiser une veillée funèbre dans sa maison.
L'erreur a ensuite été révélée lors de la cérémonie funéraire. Selon les rapports, l'adolescent aurait appelé sa mère depuis la frontière entre le Guatemala et le Mexique et lui aurait dit: «Je suis ici, à la frontière. Je suis vivant, je ne suis pas mort.»
«Je suis heureux que mon petit-fils soit en vie»
Peu de temps après, la famille a informé la police de l'incident. Les fonctionnaires ont également dû constater qu'ils avaient commis une erreur. Un examen plus approfondi a alors révélé un résultat surprenant. Le défunt n'était effectivement pas Osman, mais un autre garçon disparu de 15 ans, nommé Jimmy S.*.
Pour la famille d'Osman, l'appel sorti de nulle part est un immense soulagement. «La vérité, c'est qu'ils se ressemblent. Nous avons nettoyé le corps et nous l'avons pleuré, mais ce n'était pas lui». La grand-mère d'Osman est elle aussi aux anges: «Je suis heureuse que mon petit-fils soit en vie.»
* Nom connu de la rédaction