Comment les Suisses ont vécu le tremblement de terre à Taïwan
«J'ai vu une fissure se former dans le mur»

Mercredi matin, Taïwan a connu son plus fort séisme depuis 25 ans. Plusieurs Suisses ont été surpris par les secousses, et racontent comment ils ont vécu l'événement.
Publié: 03.04.2024 à 10:27 heures
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Dernière mise à jour: 03.04.2024 à 11:01 heures
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Bode Obwegeser a été surpris par le tremblement de terre pendant son sommeil. «Ça a été un choc», avoue-t-il.
Photo: zVg
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Marian Nadler

Un tremblement de terre de magnitude 7,4 a provoqué de graves dégâts à Taïwan. Des maisons se sont effondrées, ainsi que des coupures de courant et des glissements de terrain ont été enregistrés. Plusieurs personnes sont mortes. Blick a pu s'entretenir avec plusieurs Suisses qui ont été surpris par les secousses. Ils racontent leur première frayeur, et des Taïwanais étonnamment sereins.

Bode Obwegeser, 20 ans, est actuellement à Taipei, la capitale taïwanaise, pour un semestre d'études à l'étranger. L'étudiant a été réveillé vers 8 heures par le tremblement de terre. «Mon lit s'est mis à trembler comme un fou, tout a vibré, et puis j'ai vu une fissure se former dans le mur», explique-t-il.

Une vidéo qu'il nous a envoyée montre l'ampleur de la fissure sur le mur, s'étendant jusqu'au cadre de la porte. Le jeune homme a été particulièrement mal, car comme il le confirme à Blick, il y a eu plusieurs vagues. «Je me suis dit: qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce que je fais maintenant? J'étais inquiet.»

Un Suisse filme les secousses du séisme à Taipei
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«Des fissures dans les murs»:Un Suisse filme les secousses du séisme à Taipei

Des Taïwanais peu impressionnés

Ce qui l'étonne, c'est de voir à quel point les Taïwanais sont peu impressionnés par les tremblements de terre qui se produisent régulièrement sur l'île, même s'il s'agit du plus grave de ces 25 dernières années. «Près d'ici, une école a été évacuée. Mais peu après la fin du danger, les cours ont repris», raconte-t-il.

Il loue également la sécurité des bâtiments du campus. «Dans les villes, tous les bâtiments sont largement sécurisés, mais il en va autrement à la campagne, explique-t-il au vu des sept morts. Cela a été un choc. J'ai immédiatement pris contact avec mon pays et j'ai informé mes parents et mes amis que tout allait bien.»

Hans Jörg Blätter, 72 ans, a vécu le tremblement de terre dans la ville de Tainan, au huitième étage d'un hôtel. Il est actuellement en vacances à Taïwan. Il était encore à Hualien, il y a deux jours, où se trouve l'épicentre du tremblement de terre. «J'étais en train de faire mes valises. Soudain, une lampe rouge s'est allumée dans la chambre et un signal d'alarme a retenti. Au début, je ne savais pas du tout ce qui se passait.» Le Suisse s'est précipité dans le couloir, où régnait un silence morbide. Puis le tremblement de terre a débuté

Les trains circulent comme si de rien n'était

«Tout l'hôtel tremblait et bougeait sur son axe. C'était effrayant. J'ai beaucoup voyagé, mais je n'avais encore jamais vécu de telle chose, explique le retraité. Mon premier tremblement de terre, et un aussi énorme!»

Lui aussi est étonné par l'attitude décontractée des Taïwanais face à la secousse. Lorsque Blick arrive à le joindre, il est déjà en route pour la prochaine étape de son voyage. Il est assis dans le train qui circule comme si de rien n'était. Il a envoyé un SMS à ses amis et à sa famille pour leur dire qu'il était en sécurité. «Je l'ai transmis à tout le monde.» 

Max Schäfli, un lecteur de Blick, se trouvait au moment du séisme dans la ville de Taichung, à environ 140 kilomètres de Taipei et à quelque 200 kilomètres de l'épicentre. Il raconte: «La secousse a duré environ trois minutes. J'en avais les genoux qui tremblaient! La secousse la plus forte a duré environ une minute.» 

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