Une flambée de maladies respiratoires touchant des enfants a été enregistrée en Chine ces derniers temps. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé mercredi à la population du pays de «prendre des mesures» de protection. En parallèle, l’institution a demandé aux autorités chinoises de fournir davantage d’informations sur la recrudescence signalée de tels cas.
Ces préoccupations interviennent près de quatre ans après l’apparition en Chine d’une mystérieuse «pneumonie virale», qui allait être à l’origine de la pandémie de Covid-19, et pour laquelle l’OMS avait été critiquée pour son manque supposé de réactivité à donner l’alerte.
Ces virus se diffuseraient rapidement dans toutes les villes de tout le pays. Selon le journal britannique «The Telegraph», de nombreux hôpitaux seraient «surchargés avec des cas d’enfants malades».
L’OMS veut des réponses
«L’OMS a adressé une demande officielle à la #Chine pour obtenir des informations détaillées sur une augmentation des maladies respiratoires et des foyers de pneumonie signalés chez les enfants», écrit l’organisation sur X (ex-Twitter) dans un communiqué dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par une porte-parole de l’OMS.
Lors d’une conférence de presse le 13 novembre encore, les autorités chinoises avaient attribué cette augmentation des maladies respiratoires à la levée des restrictions liée au Covid-19 et à la propagation d’agents pathogènes connus. La grippe et les infections bactériennes toucheraient les enfants.
Epidémie de pneumonies non diagnostiquées?
Depuis, la situation semble empirer. Le système de surveillance mondial des maladies ProMED a lancé une alerte mardi en rapportant des cas de pneumonie non confirmée chez des enfants dans le nord de la Chine. En décembre 2019, c’était également ProMED qui, pour la première fois, avait attiré l’attention des spécialistes du monde entier sur un mystérieux virus appelé SARS-Cov-2.
«Ces rapports font état d’une épidémie généralisée d’une maladie respiratoire non diagnostiquée dans plusieurs régions de Chine, Pékin et le Liaoning étant distants de près de 800 km. On ne sait pas du tout quand cette épidémie a commencé, car il est inhabituel qu’un si grand nombre d’enfants soient touchés aussi rapidement», écrit ProMED dans une note.
Avant d’ajouter: «Il est trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une nouvelle pandémie, mais comme l’a dit un jour un sage virologue spécialiste de la grippe: 'L’horloge de la pandémie fait tic-tac, mais nous ne savons pas quelle heure il est'». L’OMS a indiqué chercher à éclaircir d’où ProMED tient ces informations.
Des écoles touchées
L’avertissement de ProMED s’appuie sur un rapport du portail d’information taïwanais FTV News. On y apprend que les hôpitaux de Pékin et du Liaoning, à près de 800 kilomètres au nord-est de la capitale, font face à un afflux d’enfants atteints de pneumonie. Sur la plateforme sociale chinoise Weibo, il a été signalé jeudi que les services d’urgence de la ville côtière de Xiamen, au large de Taïwan, étaient également débordés.
«Il y a vraiment, vraiment beaucoup de monde à l’hôpital», a rapporté un citoyen pékinois cité par FTV News. «Ils ne toussent pas et n’ont aucun symptôme. Ils ont juste une forte fièvre et beaucoup développent des nodules pulmonaires.» Certaines classes ont été annulées, poursuit le rapport. «Non seulement tous les élèves sont malades, mais les enseignants sont également infectés par la pneumonie.»