«Tous les pays européens qui ont une frontière avec la Russie et qui ne veulent pas que la Russie leur arrache une partie de leur territoire doivent être membres à part entière de l'OTAN et de l'UE», a-t-il réclamé lors d'une réunion de la Communauté politique européenne (CPE) à Bulboaca (Est de la Moldavie) jeudi.
«Il n'y a que deux alternatives à cela: soit une guerre ouverte, soit une occupation russe rampante», a martelé Volodymyr Zelensky, la Moldavie et l'Ukraine ayant déjà une partie de leur territoire sous influence russe.
«A chaque fois que nous préparons et prenons des décisions pour le bien de notre Europe, pour le bien de nos valeurs, nous devons nous rappeler que chaque doute que nous manifestons est une tranchée que la Russie essaiera d'occuper (...), chaque doute apporte plus d'insécurité», a affirmé le président ukrainien.
Lors du prochain sommet de l'Alliance atlantique mi-juillet à Vilnius, «il faudra des invitations claires à l'adhésion à l'OTAN et des garanties de sécurité tout au long du processus d'adhésion», a-t-il demandé. «En ce qui concerne notre adhésion à l'UE, une décision claire et positive est nécessaire», a-t-il ajouté.
Garanties de sécurité
Parallèlement au sommet de la CPE, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN étaient réunis à Oslo jeudi pour discuter notamment des perspectives d'adhésion de l'Ukraine.
«Nous devons mettre en place des cadres pour fournir à l'Ukraine des garanties de sécurité après la fin de la guerre», a déclaré le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.
Le président français Emmanuel Macron avait aussi demandé mercredi des «garanties de sécurité tangibles et crédibles» pour ce pays. La position des Etats-Unis sera capitale. Washington refuse pour l'heure que l'OTAN accorde de telles garanties de sécurité à l'Ukraine, a expliqué un ministre à Oslo sous couvert de l'anonymat.
De telles garanties, qui consistent à afficher officiellement le soutien à un pays en cas d'agression, ont été récemment offertes par plusieurs pays de l'Alliance à la Suède, dont l'adhésion est bloquée par la Turquie et la Hongrie.
(AFP)